Palestine. BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale, Deutsche Bank, Barclays… Près de 900 institutions financières et multinationales sont complices de la colonisation de la Palestine. Entre janvier 2021 et août 2024, 822 banques, gestionnaires d’actifs, compagnies d’assurance et fonds de pension européens ont fourni 211 milliards de dollars de prêts et de souscription. Également, elles ont détenu 182 milliards de dollars d’actions et d’obligations dans 57 entreprises impliquées dans des activités de colonisation illégale. Parmi elles, Airbnb, Carrefour, IBM, Carlsberg, Caterpillar, Volvo Group…
Des sommes édifiantes et des noms révélés par Don’t Buy Into Occupation (N’achetez pas pendant l’occupation), une coalition de 28 organisations européennes et palestiniennes, dont la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). En juillet 2024, la Cour internationale de Justice qualifiait d’« illicite », « la présence continue de l’État d’Israël dans le Territoire palestinien occupé ».
À ce titre, « l’État d’Israël est dans l’obligation de mettre fin à sa présence illicite dans le Territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais », déclarait-elle. Selon les données de la revue médicale The Lancet, on peut estimer à 225 000 le nombre de Palestiniens tués, de façon directe ou indirecte, par Netanyahu et ses alliés, en Palestine, depuis plus d’un an. Notre brève.
Carrefour, BNP Paribas, Société Générale, Airbnb : qui finance la colonisation de la Palestine par Israël ?
Pendant que Benjamin Netanyahu continue de perpétuer un génocide à Gaza, la colonisation de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne, se poursuit. Les colons israéliens sont près de 475 000 à y vivre. En toute impunité et depuis plus d’un an, ils ont intensifié leurs attaques contre les Palestiniens. L’ONG israélienne Yesh Din a répertorié 250 attaques de colons depuis le 7 octobre et 9 Palestiniens tués. Une colonisation que financent près de 900 institutions financières et multinationales occidentales.
« Les institutions financières ont une responsabilité majeure dans les violations commises dans le territoire occupé, et il est regrettable qu’elles ne prennent pas la mesure de la gravité de la situation », selon les mots de Gaëlle Dusepulchre, directrice adjointe du bureau Entreprises, droits humains et environnement de la FIDH.
Le rapport de la coalition d’organisations Don’t Buy Into Occupation « appelle les entreprises impliquées dans l’entreprise de colonisation israélienne à se retirer des colonies et à cesser toute contribution à leur établissement, leur expansion ou leur maintien ». À l’instar de la France insoumise depuis de longs mois, la FIDH appelle à la fin des exportations d’armes envers Israël, à la fin du commerce avec les colonies israéliennes illégales et le soutien économique à ces dernières.
Pour aller plus loin : Carrefour, soutien des colonies illégales en Israël
La liste des 57 entreprises impliquées dans des activités de colonisation illégale
Airbnb
Alon Blue Square
Alstom
Altice International
Ashtrom Group
Axel Springer
Bank Hapoalim
Bank Leumi
Bezeq Group
Booking Holdings
Bright Dairy & Food
Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF)
Carlsberg
Carrefour
Caterpillar
Cellcom Israel
Cemex
Cisco Systems
CNH Industrial
Danya Cebus
Delek Group
Delta Galil Industries
eDreams ODIGEO
Elbit Systems
Electra Group
Expedia Group
Hamat Group
Heidelberg Materials
Hewlett Packard Enterprise (HPE)
HikVision
Hilan
Hyundai Heavy Industries
IBM
Israel Chemicals (ICL Group)
Israel Discount Bank
MAN Group
Matrix IT
Mivne Group
Mizrahi Tefahot Bank
Motorola Solutions
Orbia
Partner Communications
Paz Oil Company
RE/MAX Holdings
Shapir Engineering and Industry
Shikun & Binui
Shufersal
Siemens
Syensqo
The Coca-Cola Company
TKH Group
Tripadvisor
TUI Group
Villar International
Vinci / SEMI
Volvo Group
WSP Global
