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« Une victoire qui en appelle d’autres ! » – Taxis, personnels de l’hôpital Beaujon et personnels médicaux font plier leur Direction

Beaujon. L’insoumission.fr et Informations Ouvrières s’associent pour proposer à leurs lecteurs des contenus sur les résistances et les luttes en cours aux quatre coins du pays. À retrouver sur tous les réseaux de l’Insoumission et d’Informations ouvrières.

Le 5 décembre, plus de 200 000 personnes sont descendues dans les rues pour la défense des services publics et exiger la démission sans délai d’Emmanuel Macron. Décembre commence sous les auspices d’intenses mobilisations. SNCF, Fonction publique, taxis, agriculteurs, de nombreux secteurs se mettent en mouvement pour vivre dignement.

Dans les revendications, Emmanuel Macron est pointé comme responsable et son départ immédiat est exigé. Pour plusieurs secteurs, les rapports de forces engagés conduisent d’ores et déjà à des victoires. C’est le cas à l’hôpital de Beaujon, dont la Direction s’est pliée aux revendications des grévistes, mais aussi des taxis et des fonctionnaires du groupe mutualiste Vyv.

« Une victoire qui en appelle d’autres ! » – à l’hôpital Beaujon, les personnels grévistes font plier la Direction

Le mercredi 4 décembre 2024, les personnels de l’hôpital Beaujon, réunis en assemblée générale ont voté à l’unanimité le protocole d’accord de sortie de grève arrachée à la direction après deux mois de grève.

C’est devant la détermination sans faille des personnels que la direction de l’hôpital a été contrainte de se plier aux revendications locales des personnels grévistes portées par l’intersyndicale FO, CGT et Sud : fin des mobilités contraintes ; mise en œuvre des cycles de travail à l’année pour l’ensemble des services avec maintien des roulements en équipes fixes de nuit et pour les services en 12 heures ; création d’un poste d’AS (agent de service hospitalier) 7 j/7 le matin en hospitalisation neurochirurgie.

Mais aussi création d’un poste d’AS 5 j/7 en HDJ (hôpital de jour) neurochirurgie ; création d’un poste d’AS à l’accueil neurochirurgie les jours de grande garde ; création d’un poste d’AS de nuit 7 j /7 au SSPI (salle de réveil postopératoire) ; compensation à hauteur de 400 € pour les PPH (préparateur de pharmacie hospitalière) au regard du respect de leur protocole de sortie grève. Cette nouvelle victoire en appelle d’autres !

Le plan local d’urbanisme intercommunal prévoit de transformer l’hôpital Beaujon en immeuble d’habitation ! Inadmissible ! Pour l’intersyndicale, l’arrêt des fermetures de lits et donc le maintien des hôpitaux Beaujon et Bichat reste une revendication majeure ! Les annonces récentes du ministre de la fonction publique concernant l’augmentation des jours de carence à 3 jours, la baisse de la rémunération à 90 % des jours d’arrêt maladie, le gel du point d’indice… doivent être fermement combattues.

« L’intersyndicale FO, CGT et Sud s’inscrit dans toutes les luttes, par la grève reconductible à compter du 5 décembre, afin, là aussi, de faire plier le gouvernement sur toutes ses réformes injustes. Une prochaine assemblée générale sera convoquée dans le hall de l’hôpital la semaine prochaine. Vive la lutte ! »

Pour aller plus loin : Devant l’hôpital Beaujon, personnels en grève, élus, et familles de patients au coude à coude

« Victoire pour les oubliés du Ségur : 183 euros nets par mois : une rétroactivité gagnée ! » – Les personnels du secteur médical et médico social du groupe mutualiste Vyv arrachent une victoire

Le syndicat FO du groupe Vyv, mutuelle qui gère plusieurs établissements de soins, fait savoir qu’une revendication des personnels – percevoir les 183 euros d’augmentation mensuelle accordée aux personnels du secteur médical et médico-social après la crise Covid (accords de Ségur) – va enfin être satisfaite pour les personnels concernés de Vyv.

« Grâce à la mobilisation collective et la détermination de Force ouvrière et des salariés, la direction a cédé à vos revendications. Désormais, la rétroactivité des 183 € nets par mois sera appliquée à partir de janvier 2024 et versée sur la paie de décembre 2024. L’entreprise lâche 1 568 127 euros. La détermination paie ».

Il a notamment fallu pour cela de multiples initiatives, dont un « préavis de grève déposé le 4 décembre pour la mobilisation à partir du 10 décembre 2024 », insiste le syndicat, qui ajoute : « Continuons ensemble ! Cette victoire est une étape importante, mais d’autres combats restent à mener. »

Les taxis contraignent la CNAM à un recul

Les taxis ont obtenu un répit lundi 9 décembre après avoir manifesté devant la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam) qui prévoyait une baisse de leurs tarifs de transport médical.

À l’issue d’une réunion avec le président de la CNAM, les taxis ont obtenu que la convention tarifaire actuelle soit « prorogée », a déclaré Bernard Crebassa, président de la Fédération nationale des artisans de taxi (FNAT), qui était accompagné de la Fédération nationale des taxis (FNDT).

Environ 300 taxis venus de toute la France avaient manifesté lundi matin devant le siège de la CNAM, au bord du périphérique parisien, à l’appel de deux fédérations. Comme les professionnels lyonnais et parisiens qui ont manifesté les 2 et 3 décembre notamment, ils défendaient les barèmes du transport médical.

Le transport de passagers à leurs rendez-vous médicaux, remboursé sur prescription par la Sécurité sociale, constitue souvent une partie majeure de leur chiffre d’affaires, surtout dans les zones rurales. Le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) a été rejeté mercredi 4 décembre en même temps que le gouvernement censuré. « En l’absence de nouveaux textes, la convention 2024 est bien maintenue », pour le moment, a confirmé la CNAM à l’AFP.

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