PS. Quelle est la durée de vie d’un engagement du Parti socialiste ? Les dernières déclarations d’Olivier Faure reçu à l’Elysée par Emmanuel Macron ce vendredi donnent la réponse sans détours : pas plus de quelques mois au gré des opportunités. Le secrétaire général du PS déclarait le 10 juillet dernier : « Le peuple français a parlé, il faut maintenant respecter son choix (…) Le président de la République doit respecter son devoir de républicain, respecter le suffrage universel et respecter le vote des Français », ajoutant : « J’ai fait le choix du rassemblement de la gauche et je n’en bougerai pas ».
Cinq mois plus tard, il a pourtant bougé, et pas qu’un peu. Le Parti socialiste et son secrétaire général se disent prêt à négocier avec les macronistes et les Républicains sur la base de « concessions réciproques. », et se disent prêts à valider François Bayrou comme Premier ministre. Rien que ça. Exit le programme du NFP. Olivier Faure l’avait déjà annoncé en bégayant sur BFMTV le 4 décembre : « Il y a un sujet de financement des retraites, on ne peut pas dire j’abroge tout simplement ». Il l’a redit sur France Info ce vendredi 6 décembre. Les électeurs s’en souviendront. Pour les insoumis, le cap est tenu : le programme du NFP doit être respecté et Macron doit s’en aller comme l’exigent 64% des Français. « LFI n’a donné aucun mandat à Olivier Faure, ni pour aller seul à cette rencontre, ni pour négocier un accord et faire des « concessions réciproques » à Macron et LR. Rien de ce qu’il dit ou fait n’est en notre nom ou en celui du NFP. » a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.