Barnier/Macron. « Nous sonnons le glas d’un mandat : celui du président ! ». C’est en ces mots qu’Eric Coquerel, député LFI et président de la commission des finances, concluait la motion de censure insoumise, quelques heures avant avoir touché au but avec la chute de Michel Barnier et ses 41 ministres. C’est un jour historique. L’usurpateur Michel Barnier devient le seul Premier ministre à avoir été censuré depuis Georges Pompidou en 1962.
Rien n’aura empêché sa censure en dépit des refrains médiatiques en boucle sur le « chaos », « l’irresponsabilité » et autres couplets usés d’une classe dominante terrifiée. À deux doigts de reparler des chars de l’armée de rouge aux portes de Paris. Une chose est sûre : la censure passée, le compte à rebours est enclenché pour Emmanuel Macron plus que jamais sur la sellette. Les appels à la démission pleuvent de tous bords. Pour les insoumis, la victoire est immense. Jean-Luc Mélenchon le répétait depuis plusieurs mois après avoir lancé le bal en été pour exiger le départ du chef de l’État : Emmanuel Macron doit se soumettre ou se démettre.
Certains esprits superficiels ne comprennent toutefois pas la portée du moment et appellent à partager le sort des perdants ou à freiner leur disparition définitive. Marine Tondelier propose à Gabriel Attal un plan « pour se mettre d’accord ». Olivier Faure refuse d’appeler à la démission de Macron et veut un « Gouvernement de compris ». Se mettre d’accord ? Faire des compromis ? Lesquels ? Les 150 mesures du NFP signées n’étaient-elles pas un engagement écrit ? Les Français n’ont pas la mémoire courte. Barnier parti, Macron doit le suivre pour qu’une nouvelle politique, de rupture, voit le jour, « une aube après le crépuscule » (Eric Coquerel). Notre article.
« Une aube après le crépuscule » : après Barnier, Macron reste le point de blocage d’un régime à bout de souffle
Pour aller plus loin : Destitution de Macron : déjà plus de 366 000 signataires sur cette pétition de LFI