Après la censure attendue de Barnier ce mercredi, la démission d’Emmanuel Macron ? Hier considérée par l’officialité médiatique comme impensable, les experts de plateaux et autres chiens de garde sont obligés de l’admettre aujourd’hui : l’hypothèse du départ du chef de l’Etat monte en puissance comme solution à la crise politique.
Après le refus de Macron de reconnaître la victoire du NFP, LFI a appelé à la destitution du chef de l’État dès fin août, via la procédure de l’article 68 de la Constitution. Cette destitution n’a pas pu être débattue à l’Assemblée nationale à cause de Marine Le Pen. Des marches ont eu lieu partout le 21 septembre, notamment, pour demander la destitution du président de la République. Se sont ensuite ouverts les débats sur le budget de l’État durant lesquels les insoumis et le reste du NFP ont réussi à transformer le budget austéritaire de Michel Barnier, avant que son alliance avec le RN vote contre à l’Assemblée nationale.
Hier, le Premier ministre a décidé de passer en force le budget de la Sécurité sociale en force, par l’article 49.3. Les insoumis et le NFP y répondent par une motion de censure. Celle-ci devrait être votée mercredi, sauf surprise. Même si Michel Barnier est renversé, la situation politique ne sera pas débloquée pour autant. Inexorablement, la démission du chef de l’État, seul responsable et instigateur du chaos politique ambiant depuis le mois de juillet, suivie d’une élection présidentielle anticipée, permettrait au peuple de trancher.
Plusieurs personnalités politiques (De Courson, Copé, Morin), désormais au-delà des insoumis, la demandent. La petite musique s’installe. Combien de temps Emmanuel Macron tiendra-t-il ? Au delà des appels de personnalités à la démission du chef de l’Etat, un élan populaire le réclame aussi. Plus de 381 000 personnes ont signé la pétition visant à soutenir la procédure de destitution enclenchée par LFI. Elle est disponible sur ce lien. Notre brève.
De plus en plus de voix demandent la démission du chef de l’État pour débloquer la situation politique du pays
Pour aller plus loin : 63 % des Français pour la destitution, Macron poussé vers la sortie de toutes parts
