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Crédits photo : UNRWA

A Gaza, plus de 100 tués dans une nouvelle frappe sur une école

Des corps d’enfants éparpillés dans les rues. C’est la vision d’horreur rapporté par les habitants de Gaza ville ce matin après le bombardement d’une nouvelle école par l’armée génocidaire de Benjamin Netanyahu dans la nuit de vendredi à samedi. Située dans le centre de Gaza-Ville, l’école al-Tabi’een servait d’abri à environ 250 réfugiés palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants.

A Gaza, les établissement scolaires et infrastructures civiles sont devenus des cibles systématiques. Face à cette nouvelle frappe, la rapporteur spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, a rappelé les faits : « Israël commet un génocide des Palestiniens, un quartier à la fois, un hôpital à la fois, une école à la fois, un camp de réfugiés à la fois, une zone de sécurité à la fois »

Qu’elles occupent les très rares cours encore assurés au péril des bombes ou accueillent des familles déplacées, toutes les écoles gazaouis sont en proie aux tapis de bombes. En l’espace de quelques semaines, plus d’une dizaine d’entre elles ont été ravagé. Depuis le 7 octobre, 80% d’entre elles sont réduits en cendres ou mis complètement hors d’état.

Pour autant, Benjamin Nentanyahu reste le « bienvenu » en France d’après les derniers mots d’Emmanuel Macron. Et Isaac Herzog a eu le droit aux fanfares et tapis rouge à l’Elysée pour une rencontre privilégiée. Le « rêve olympique » à Paris, l’enfer sur terre à Gaza.

Netanyahu et ses alliés prennent des écoles et des centres de réfugiés pour cibles

Depuis plusieurs semaines, Tsahal accentue ses attaques contre des établissements scolaires, parfois gérés par l’UNRWA, servent de lieu de refuge pour des déplacés. 29 personnes ont été tuées après une frappe sur l’école Al-Awda d’Abassan le 9 juillet. Dimanche 14 juillet, 15 personne sont mortes à cause de frappes israélienne sur une école gérée par l’ONU. Dans la nuit de vendredi à samedi 10 aout, 100 Palestiniens ont péri. Au total, plus d’une dizaine d’écoles ont été ravagés et ses occupants massacrés en l’espace de quelques semanines.

Les enfants palestiniens sont en première ligne face à ce génocide. Selon l’UNICEF, plus de 14 000 enfants ont été tués par l’armée israélienne depuis le 7 octobre. « Quand Sumaiya (10 ans, ndlr) est arrivée, elle avait presque déjà perdu son bras. Le chirurgien pédiatre a procédé à une lobotomie, une réparation du foie, a retiré les shrapnels. Ensuite il fallait amputer, on a coupé au niveau de l’épaule. Elle est un exemple de ce qui arrive aux enfants de Gaza… », peut-on lire via RFI. Bouleversant. « Nous pourrions sauver plus de gens, mais nous manquons de matériel et le personnel hospitalier est à bout de souffle. Cela fait 10 mois que ça dure », témoigne le soignant au chevet de Sumaiya.

« La France doit agir. Stop au génocide ! », a déclaré le député LFI Thomas Portes sur Twitter. Pour agir et faire cesser le génocide à Gaza, le Nouveau Front Populaire s’est mis d’accord sur plusieurs points : reconnaissance de l’État de Palestine, arrêt des livraisons d’armes à l’armée de Netanyahu et suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël. Des options concrètes pour accentuer la pression sur Netanyahu et ses alliés au pouvoir.

Pour aller plus loin : Génocide à Gaza – 186 000 tués d’après The Lancet