Le Président de l’Etat d’Israël, Isaac Herzog est convié à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques prévue ce vendredi soir. Sa présence ouvrira un nouveau temps de honte pour le pays. Emmanuel Macron convie à ses côtés l’un des responsables du génocide qui change le cours du siècle. Le forcené de l’Elysée ose demander une « trêve politique » mais s’est bien garder de prendre les mesures pour faire taire les armes à Gaza où plus de 186 000 Palestiniens ont été massacrés depuis le 7 octobre, écrasés sous les bombes, par la famine, ou les maladies. Dont plus de 400 athlètes, bénévoles et employés du monde sportifs en Palestine.
Ces bombes qui éventrent femmes et enfants, Isaac Herzog se met en scène en train de les signer de sa propre main en s’en félicitant. Génocidaire assumé, il déclarait il y a peu : « ce n’est pas vrai de dire que les civils ne sont pas conscients et pas impliqués. » Mais qu’importe, rien ne doit gâcher le « rêve olympique » entre pourvoyeurs de charniers et leurs complices.
La presse a révélé qu’une « rencontre » est prévue entre le responsable génocidaire et son complice à l’Elysée. Parait-il même qu’une demande de « cessez-le-feu » serait à l’ordre du jour de la discussion. Simple formalité. La reconnaissance de l’Etat de Palestine, l’embargo sur les armes, et la suspension de l’accord UE-Israel ont été passé maintes fois à la trappe par Emmanuel Macron. Inviter Isaac Herzog en France est un choix politique. Le choix de la honte. Notre article.
Pour Isaac Herzog, il n’y a pas d’innocents à Gaza
Président israélien depuis 2021, Isaac Herzog est le symbole d’un projet génocidaire conçu au plus haut sommet de l’État d’Israël. En octobre 2023, en conférence de presse, il déclare ainsi au sujet des attaques du 7 octobre que « C’est toute une nation qui est responsable. Ce n’est pas vrai, cette rhétorique selon laquelle les civils ne sont pas conscients et ne sont pas impliqués, c’est absolument faux. »
Explicitement, Isaac Herzog rend donc responsable toute âme qui vive encore à Gaza, jusqu’aux enfants et jusqu’aux nouveaux nés. Du même coup et au seul prétexte de leur appartenance nationale, il en fait des cibles légitimes pour les bombes israéliennes. Ni plus ni moins, ces déclarations sont des déclarations génocidaires.
À peine deux mois plus tard, en décembre 2023, Isaac Herzog est pris en photo en train d’écrire un message sur une bombe à destination de Gaza. Entouré de soldats souriants, il y inscrit la phrase « je compte sur vous ». Derrière cette mise en scène au cynisme macabre, qui sait combien de femmes, d’enfants, d’innocents ont été tués ou mutilés par cette bombe ? Qui sait combien d’infrastructures vitales à la survie des Gazaouis ont été réduites en cendres, combien de vies ont été détruites à jamais ?
Isaac Herzog est visé par la Cour internationale de justice pour ses déclarations appelant au meurtre de civils
Face à ces éléments, Isaac Herzog est visé à travers le monde par des accusations de complicité de génocide. Ainsi par exemple, dans son ordonnance du 26 janvier 2024 relative au risque de génocide à Gaza, la Cour Internationale de Justice (CIJ) cite nommément Isaac Herzog pour ses déclarations appelant au meurtre de civils.
De son côté, l’avocat de l’Afrique du Sud devant la CIJ cible aussi Isaac Herzog en déclarant le 11 avril 2024 que « L’intention de détruire Gaza a été nourrie aux plus hauts niveaux de l’État, alors que le président Isaac Herzog a rejoint les rangs de ceux qui ont signé les bombes destinées à Gaza. ». En Suisse, plusieurs plaintes pénales ont aussi été déposées à l’encontre d’Isaac Herzog pour « génocide et crimes contre l’Humanité ».
L’invitation d’Isaac Herzog est un choix politique, celui de la honte
Emmanuel Macron ne pourra donc pas dire qu’il ne savait pas avoir choisi de réserver les honneurs de la République à un criminel de guerre, Président d’un État encore reconnu par la CIJ il y a moins d’une semaine comme responsable d’innombrables violations du Droit international, y compris d’apartheid.
Emmanuel Macron s’est encore enfoncé dans la fange du génocide en considérant ce 23 juillet comme « bienvenu » aux Jeux Olympiques Benjamin Netanyahou, premier responsable d’au moins 40 000 morts et de la destruction de plus 90% des infrastructures civiles depuis le début de son déluge de bombes sur Gaza.
Ce faisant, il enterre le peu de crédibilité qui demeurait de son injonction autoritaire à une « trêve politique » pendant les JO (quelle démocratie s’accommoderait d’une « trêve politique » ?), et à la dépolitisation du Sport. Lui et son camp, coutumiers d’une mise en scène permanente auprès de sportifs de hauts niveau, ne sauraient tenter de convaincre plus longtemps de la « neutralité » de ces Jeux.
Qui pour croire qu’inviter le Président d’un régime multipliant les crimes contre l’Humanité, héritier de 75 ans de violation du droit international et des résolutions de l’ONU, est autre chose qu’un choix politique ? Qui pour croire qu’autoriser sa venue tout en interdisant de brandir des drapeaux palestiniens est autre chose qu’un choix politique ? Qui pour croire que laisser flotter fièrement le drapeau d’un État colon, violant systématiquement le droit international et faisant a minima courir un risque génocidaire à toute un peuple, est autre chose qu’un choix politique ?
Oui, la venue d’Isaac Herzog à Paris est un choix. Celui d’Emmanuel Macron. Le choix de la honte.
Eliot