Alors que le RN s’imagine déjà au pouvoir suite à la dissolution prononcée par Emmanuel Macron, les masques continuent de tomber. Peu après que Jordan Bardella ait annoncé soutenir la réforme des retraites à 64 ans pour « faire des économies », voilà que Jean-Philippe Tanguy, député RN, annonce son projet de liquidation de la Poste.
L’élu de la commission des finances, qui avait déjà joué un rôle trouble dans le scandale de la vente d’Alstom à General Electric, a en effet répondu au journal l’Opinion : « l’État verse 300 millions pour le service public postal. On peut très bien trouver un arrangement en reportant cela sur Amazon ou autre ». C’est donc très clair : Le RN a l’intention de remplacer la Poste, un service public universel et essentiel dans la ruralité, par une multinationale états-unienne. Notre brève.
Le RN favorable à la vente à la découpe des services publics du pays
On connaissait déjà l’hypocrisie du RN sur les questions sociales, qui s’allie avec la macronie à l’Assemblée nationale contre la hausse du SMIC, l’indexation des salaires sur l’inflation, la revalorisation des pensions de retraites, le rétablissement de l’ISF … On découvre maintenant qu’il souhaite vendre à la découpe les services publics, à commencer par la Poste et l’audiovisuel public français.
Pour aller plus loin : Jordan Bardella soutient la réforme des retraites à 64 ans « pour faire des économies »
Comme l’Insoumission vous l’expliquait déjà hier, c’est en réalité logique : Le Rassemblement national, converti au néolibéralisme, veut achever de séduire le grand patronat. Jordan Bardella promet donc d’être « raisonnable » et « en faveur du business », et Jean-Philippe Tanguy annonce vouloir « remettre le déficit sur une trajectoire crédible ».
Voilà ce qui nous attend si l’extrême droite parvient au pouvoir le 7 juillet prochain. L’accélération des politiques économiques de la macronie, doublée d’un racisme et d’un autoritarisme jamais vu depuis Vichy. Face à cela, seul le Nouveau front populaire propose un réel programme de rupture avec l’ordre établi, pour l’investissement dans les services publics, la retraite à 60 ans, et la bifurcation écologique.