Mélenchon. Cet après-midi à 15 heures, la présidence de l’Université de Rennes 2 a annoncé l’interdiction de la conférence prévue avec Emma Fourreau, co-animatrice des jeunes Insoumis et Jean-Luc Mélenchon, co-président de l’Institut La Boétie, prévue à 18 heures. Le motif ? La réception d’un mail de menace d’attentat islamiste par la présidence de l’Université. Une menace qui a tous les traits d’une opération islamophobe d’intimidation, expliquent les insoumis dans un communiqué publié ce jour.
La Préfecture n’a déclenché aucune alerte attentat. Ses services se sont dits prêts et disponibles à sécuriser l’Université, laquelle a refusé cette possibilité. Une décision « liberticide » souligne le communiqué, pointant l’utilisation de la menace terroriste comme « un motif politique contre les opposants politiques au pouvoir ». L’Insoumission relaye dans ses colonnes son communiqué.
« Que cette interdiction agisse contre Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis prend une signification politique évidente dans le contexte électoral »
Cet après-midi à quinze heures, la présidence de l’Université de Rennes nous annonce sa décision d’interdire la conférence dans ses locaux avec Emma Fourreau, responsable des jeunes Insoumis et Jean-Luc Mélenchon, co-président de l’Institut La Boétie, prévue à dix-huit heures. Le motif de cette annulation serait la réception par la présidence d’un mail de menace d’attentat islamiste. Nous avons exprimé nos plus vifs doutes sur la réalité de cette menace. Nous pensons qu’il s’agit d’une opération islamophobe d’intimidation, comme nous l’avons déjà connu à Bordeaux en octobre dernier, avec le même résultat d’interdiction, suivi d’une campagne de vantardises de l’extrême droite se réjouissant d’avoir rendu impossible notre présence.
Nous avons alerté la préfecture. Ainsi sollicitée, la préfecture nous a dit n’avoir pas déclaré l’alerte attentat. Elle a accepté de sécuriser les lieux si l’université le lui demandait. Celle-ci ne l’a pas voulu. Elle a expédié un mail d’annulation à 16h45. Nous devons donc retirer la présence de nos conférenciers, sans aucune alternative possible compte tenu des délais.
Pour nous, cette décision est un acte d’interdiction qui crée un précédent dangereux d’abandon à la discrétion des provocateurs de toute expression qui ne convienne pas. Que cette interdiction agisse contre Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis prend une signification politique évidente dans le contexte électoral et dans celui de Rennes en particulier.
Les Insoumis de l’Université de Rennes, professeurs comme étudiants, Emma Fourreau et Jean-Luc Mélenchon expriment leur regret aux plus de mille étudiants inscrits pour cette rencontre. Ils leur disent à très bientôt. Ils comptent sur leur vote de soutien le 9 juin 2024 pour les élections européennes. Ce sera une bonne réponse à cette décision liberticide de leur université, où la menace terroriste est utilisée pour un motif politique contre les opposants politiques au pouvoir.
