Après une hausse de 45% des factures d’électricité en deux ans, Emmanuel Macron a acté une nouvelle hausse de 10% des tarifs qui s’applique dès aujourd’hui. En novembre, Bruno Le Maire promettait qu’il n’y aurait pas de hausse de 10% du prix de l’électricité. Trois mois plus tard, le même ministre a annoncé une hausse de… 9,8% et s’en félicite alors que les ménages sont déjà pris à gorge par la hausse des prix qui sévit sur tous les postes de dépenses : 20% sur les produits alimentaires, pendant que les marges de l’agro-industrie ont bondi de 71% en un an et demi.
En ce 1ᵉʳ février 2024, chaque ménage a déjà les yeux rivés sur les compteurs et les tickets de caisse. Le prix de l’électricité augmente alors que la production est stable et que rien ne justifie une telle hausse. Le tarif des péages bondit de 3%, alors que les bénéfices nets de sociétés concessionnaires a explosé de 47% en 2019 pour atteinte 3,9 milliards d’euros en 2021, avec la distribution de 3 milliards d’euros de dividende. Le livret d’épargne populaire, destiné aux revenus modestes, voit son taux de rémunération baissé de 5% à 6%.
Dans le monde parallèle du CAC 40, les actionnaires ont empoché 97,1 milliards d’euros en dividendes ou rachats, soit 20% de plus qu’en 2022 : des fortunes colossales s’accumulent au détriment des 10 millions de pauvres que compte le pays. Malgré les faits, Gabriel Attal considère que tout va bien dans le meilleur des mondes possible. En témoigne son discours de propagande générale de mardi dernier. Face à l’urgence, les insoumis lui ont répondu, et ont rappelé ce jour les mesures d’urgence qui s’imposent : blocage des prix, taxation des dividendes et des superprofits, renationalisation des autoroutes, construction d’un pôle public bancaire. Notre brève.
Pour aller plus loin : LFI lance une pétition contre la hausse de 200 euros par an des factures d’électricité
