Retraite

Retraites : 57% des Français soutiennent la mobilisation du 6 juin

Retraite. Près de 6 Français sur 10 (57%) soutiennent la mobilisation nationale du 6 juin contre la réforme des retraites, selon un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche. Au moins 250 manifestations sont prévues aux quatre coins du pays, plus d’un mois après la dernière mobilisation du 1er mai. L’insoumission.fr sera en direct en simultané de plus de 40 villes grâce à nos reporters et reportrices partout en France. Nous couvrirons cette nouvelle journée de lutte contre une réforme toujours refusée par une majorité des Français. L’insoumission.fr, c’est mieux que BFMTV.

La mobilisation du 6 juin a lieu deux jours avant la niche parlementaire du groupe LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) à l’Assemblée nationale. Ce jour-là, une proposition de loi LIOT-NUPES, destinée à abroger la retraite à 64 ans, doit être débattue dans l’hémicycle. Apeuré, le camp présidentiel fait tout pour qu’un vote sur ce texte n’ait pas lieu. Le 31 mai dernier, la commission des affaires sociales de l’Assemblée a examiné le texte de loi en question. Les soutiens du chef de l’État se sont adonnés à des manœuvres politiciennes, comme empêcher l’opposition de déposer des sous-amendements ou s’arranger avec leurs alliés des Républicains (LR) pour que la composition de la commission leur soit favorable.

Pour aller plus loin : Retraites : coup de force contre la démocratie, le Parlement humilié, l’opposition prépare la riposte dans la rue

Ainsi, en commission, la minorité présidentielle a fait supprimer l’article 1 de la proposition LIOT-NUPES, le plus important. Il prévoyait un retour à l’âge légal de départ à la retraite à 62 ans. Une humiliation de plus pour le Parlement, après le 49.3, le « vote bloqué » au Sénat ou le 47-1 pour réduire le temps des débats à l’Assemblée nationale. Plusieurs questions : les députés du camp présidentiel vont-ils empêcher les débats d’avoir lieu lors de la niche parlementaire LIOT ? La présidente Renaissance (ex-LREM) de l’Assemblée nationale va-t-elle déclarer recevable un nouvel article 1 déposé en hémicycle, similaire à celui supprimé en commission ? Ou va-t-elle, comme elle menace de le faire, le déclarer irrecevable en tordant le bras à la Constitution ? Le chef de l’État, cloîtré à l’Élysée, persistant à vouloir faire passer une réforme refusée par 93% des actifs, fracture le pays. La pression populaire doit avoir raison de ce coup de force démocratique.