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Après son allocution, Macron chante avec l’extrême droite

Scène surréaliste. Une vidéo montre Emmanuel Macron entonnant un chant Pyrénéen aux côtés de membres de l’association Canto, fondée par des militants d’extrême droite. La scène se serait déroulée juste après son allocution de lundi soir, dans les rues de Paris. Quelle est donc cette association ? Elle se donne pour mission de « sauvegarder, faire vivre et transmettre la mémoire du chant populaire et traditionnel ». Sur son application, « on trouve de tout, même des chants militaires du IIIème Reich » (Libération). Ambiance. Le chef de l’État ne savait pas à qui il avait affaire, selon l’Élysée. Mais le mal est fait. Sa solution face à la crise serait donc de chanter ? Le contraste avec la colère du pays est terrible. Notre brève.

Macron se retrouve à chanter un chant pyrénéen… avec des militants d’extrême droite

Comment Emmanuel Macron s’est-il retrouvé à chanter avec un groupe de militants d’extrême droite ? Pas sûr que l’on ait un jour toutes les réponses. Ce qui est certain, ce que le Président, rejeté par l’écrasante majorité de sa population, n’avait probablement pas grand monde avec qui chanter hier soir. C’est ce qui arrive lorsque l’on gouverne contre son peuple et lorsque l’on cherche à tout prix à faire sortir sa première opposition, la NUPES, du cercle de la raison. On se retrouve seul, à accepter de chanter avec ce qui s’avère être une petite clique de nostalgiques du IIIème Reich. 

Le chef de l’État ne le savait pas selon l’Élysée ? Soit. Mais était-ce vraiment la meilleure chose à faire ? Sa solution face à la grave crise que nous vivons serait donc de chanter ?

Le même soir, partout en France, les résistants à la retraite à 64 ans se rassemblaient pour entonner les chants désormais connus de tous après 3 mois de mobilisation : le célèbre « Même si Macron le veut pas, nous on est là » des Gilets Jaunes, l’impérieux « Debout, soulève toi » et bien sûr le radical « Macron Démission ». Entre ces milliers de gens de toute condition et d’origine sociale, unis, soudés par ces refrains populaires entonnés à plein poumons et un Président, entouré d’une poignée de militants d’extrême droite, le contraste est terrible.

Pour aller plus loin : Retraites : les blocages empêchent Macron de tourner la page

Lundi 17 avril était le jour n°1 de ce qui devait être le début des 100 jours de l’apaisement, annoncés par Emmanuel Macron. C’est raté. 100 jours à ce rythme d’erreurs et de fautes politiques, cela risque d’être long…. D’ailleurs, les « 100 jours » renvoient à Napoléon et s’achèvent par la bataille Waterloo. Etrange pour Macron d’utiliser d’utiliser cette référence historique, non ? Craquera-t-il avant la fin de ces 100 jours ?