Retraite. En ce troisième jour de mobilisation nationale, neuf « rosies » ont été placées en garde à vue. La raison ? Avoir dansé et chanté contre la retraite à 64 ans devant l’Assemblée nationale. La justification invoquée par Yaël Braun-Pivet, la présidente macroniste de l’Assemblée ? Des « dégradations » à la craie… effaçables au savon. Embarquez-moi tout ça.
Les rosies, habillées de leurs traditionnels bleus de travail, bandeaux rouges aux cheveux et gants jaunes aux mains, symbole féministe de la lutte pour nos retraites, apparues lors du mouvement historique de 2019, arrêtées pour avoir dansé ? Le pouvoir macroniste confirme la pente austéritaire empruntée depuis les Gilets Jaunes. La liberté de manifester est une nouvelle fois menacée en France, quelques jours après que ce gouvernement ait menacé le droit de grève.
Un rassemblement de soutien est prévu ce soir même, à partir de 19 heures, devant le commissariat du 5ème arrondissement de Paris, 4 Rue de la Montagne Ste Geneviève. Libérez les rosies ! Notre brève.
Le pouvoir arrête des manifestantes pacifiques, les rosies
Une action joyeuse et déterminée, comme les Rosies en ont l’habitude. Devant l’Assemblée nationale où les députés débattent en ce moment même de la retraite à 64 ans, elles ont chanté et dansé « Nous on veut vivre ! ». Elles ont également inscrit sur le sol à la craie « 60 ans » et installé une chasuble géante bleue sur la statue de la place du Palais Bourbon. On pouvait y lire : « 64 ans, c’est non ! ».
Neuf rosies ont été placées en garde à vue pour avoir… dansé et chanté conte la retraite à 64 ans voulue par Macron. En ce troisième jour de mobilisation nationale contre sa réforme injuste et inutile, le pouvoir en vient à arrêter des manifestants pacifiques. Leurs méfaits ? Des « dégradations » à la peinture à la craie effaçable… au savon !
« Nous on veut vivre ! » : les rosies mobilisées contre une réforme des retraites anti-femmes
La retraite à 64 ans voulue par le camp présidentiel désavantage les femmes. Les « Rosies » le savent. Même un ministre de Macron, Franck Riester, a du le concéder : « si vous reportez l’âge légal, les femmes sont évidemment un peu pénalisées ». Conséquence de leur situation professionnelle plus précaire. En effet, 37 % des femmes de la génération née en 1950 n’étaient plus en emploi l’année précédant leur retraite. Toutes ces personnes devront survivre deux ans de plus entre chômage, arrêts maladie et RSA avant de pouvoir toucher leur retraite.
Un rassemblement de soutien est prévu ce soir même, à partir de 19h devant le commissariat du 5ème arrondissement de Paris, 4 Rue de la Montagne Ste Geneviève. Libérez les rosies !