Sanofi

Sanofi : 93% pour les actionnaires, 7% pour les salariés ? La grève continue

La grève continue chez Sanofi. Quand les actionnaires se gavent de 700 millions d’euros, la direction propose aux salariés… 50 millions. Des miettes pour ceux qui produisent la richesse : seulement 4,5% d’augmentation, malgré des profits (8,1 milliards) et une inflation historique (6,2%). Une honte. À cette lutte sociale s’ajoute une lutte démocratique. Qui aura le pouvoir dans cette entreprise cruciale pour la souveraineté de la France ? Les actionnaires tournés vers leur profit à court terme ? Ou les ingénieurs, les ouvriers, les travailleurs et travailleuses soucieux de produire des biens utiles à toute l’humanité. Notre article.

Sanofi vous connaissez ? Le laboratoire qui a humilié la mémoire de Pasteur, inventeur du vaccin et souillé l’honneur de la France. La cause d’une telle décadence ? Les actionnaires ont pris le contrôle de ce qui fut un joyau de l’industrie pharmaceutique, un phare pour l’humanité dans le domaine de la santé.

Pour creuser le sujet : Scandale : Sanofi supprime 400 postes après s’être gavé d’argent public

Sanofi : 700 millions pour les actionnaires, 50 millions pour les salariés

Les salariés sont en grève depuis deux semaines pour reprendre un peu de tout ce que les actionnaires obnubilés par le profit se sont accaparés. En 2021, Sanofi, c’est 8,1 milliards de bénéfice net. Tout ça sans produire le moindre vaccin. En 2021, la multinationale pharmaceutique s’est montrée très généreuse avec certains : 700 millions de dividendes ! Pour les personnes qui produisent véritablement la valeur, le discours est tout autre : la direction propose 50 millions. Soit 7,14% du magot offert aux actionnaires.

« Notre direction ne nous propose qu’une augmentation salariale collective de 3 % et une prime de partage de valeur de 1 000 euros. Nous réclamons 10 % d’augmentation et 10 000 euros de prime » souligne Yves Weber élu CGT au CSE. La grève continue.

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Nouvelle proposition des patrons de la firme. On imagine combien les dirigeants ont dû se sentir généreux et satisfaits d’eux-mêmes pour oser présenter ça comme une dernière offre à prendre ou à laisser. Les bourgeois ça ose tout…

Lutte de salaire, lutte de pouvoir

Les grévistes sont toujours déterminés à reprendre du pouvoir. Au travers le partage de la richesse, c’est la place dans ces structures vitales pour l’intérêt général humain. Qui a fait le choix d’abandonner la recherche sur les vaccins pour privilégier la recherche sur les shampoings ? Un ingénieur ? Bien sûr que non ! Ce sont des décisions de financiers, d’actionnaires, des décisions étriquées, sans envergue, sans vision à long terme, sans vision du bien commun. Des décisions motivées par une seule chose : le fric, tout de suite.

Le capitalisme a mis à sac un joyau de l’industrie française. Celles et ceux qui luttent pour le partage de la richesse, et donc le partage du pouvoir sur cette entreprise, luttent aussi pour reprendre des griffes des assistés d’en haut ce qui fut une splendide machine à produire des biens utiles à toute l’humanité pour la rendre au peuple.

Les travailleuses et travailleurs tiennent bon. Ils ont refusé de se satisfaire des miettes. Ils veulent ce qu’ils méritent, 10% de hausse, le niveau de l’inflation. La grève se poursuit. Chez Sanofi aussi, la lutte continue.

On ne le rappellera jamais assez. La lutte, c’est dure. Une journée de grève, c’est une journée de salaire en moins. Et quand le prix des pâtes prend 10 centimes chaque mois, chaque perte de salaire peut avoir des conséquences désastreuses sur le moral des troupes de grévistes. Là-dessus s’ajoutent les pressions de la direction, les gaz lacrymogènes.

Pour apporter votre soutien : une solution, la caisse de grève : https://www.onparticipe.fr/cagnottes/5nEbCVhX