Mussolini

« Mieux vaut être fasciste que pédé » : la petite fille de Mussolini entre au Parlement européen, dans le groupe de LR

Alessandra Mussolini se dit « fière d’être la petite-fille de Benito Mussolini ». Celui-ci ne la renierait probablement pas au vu de ses propos violemment racistes (« Enfreindre la loi est devenu un mode de vie pour les Roumains » et homophobes (« Mieux vaut être fasciste que pédé »). Ou encore, lorsqu’elle jugeait « offensant » les publications de Italiens juifs qui rappelaient que leurs familles avaient été envoyées mourir à Auschwitz sur ordre de son grand-père. Depuis le 2 novembre, elle fait son retour au Parlement européen, dans le même groupe que Les Républicains. Notre article.

Alessandra Mussolini, fasciste homophobe 

En 2006, en direct à la télévision la petite-fille en pleine campagne législative, la petite-fille du dictateur italien déclare « mieux vaut être fasciste que pédé ». En face d’elle, la candidate du Parti de Refondation communiste (PRC), Vladimir Luxuria, est transsexuelle. Cette femme mémorable, organisatrice de la première Marche des fiertés en Italie en 1994, actrice, activiste qui deviendra, malgré des campagnes de diffamation continue la première députée trans d’Italie et ira jusqu’à remporter L’isola dei famosi, (l’équivalent de Koh Lanta en Italie !) avait osé nommer son idéologie : la fascisme. 

Alessandra Mussolini, fasciste raciste

En 2007, après un fait divers dans lequel un homme immigré de Roumanie et appartenant à la communauté Roms était suspecté d’avoir tué une Italienne, elle tient ces propos glaçants de racisme : « Enfreindre la loi est devenu un mode de vie pour les Roumains. Cependant, il ne s’agit pas de délits mineurs, mais de crimes horribles, qui donnent la chair de poule ».

Alessandra Mussolini, fasciste antisémite

En 2018, une nouvelle polémique éclate à la suite des prises de position pestilentielles de l’eurodéputée italienne. Celle-ci menace de poursuivre en justice toutes les personnes qui partageraient des phrases ou des images « offensantes » à l’égard de son dictateur fasciste de grand-père. Cette fois-ci, dans le collimateur, des Italiens juifs dont les familles furent déportées à Auschwitz sur ordre de Benito Mussolini. 

Siamo tutti antifascisti !

En 2014, alors qu’il semble que plus personne ne veut d’elle, c’est Silvio Berlusconi, toujours dans les bons coups, surtout quand il s’agit de faire l’éloge de fascisme, qui l’accueille dans son parti Forza Italia. 

Et c’est toujours au sein de ce parti qu’elle retrouve les sièges du Parlement européen depuis le 2 novembre 2022. Elle siègera donc dans le PPE, le groupe du parti Les Républicains. Nous verrons si ces derniers montrent plus d’empressement à condamner sa prochaine et inéluctable déclaration infâme. Ou s’ils se contentent d’un signe de désapprobation, comme après les propos racistes prononcés par Grégoire de Fournas à l’Assemblée nationale. 

Contre cette dérive fasciste de la droite, aucune occasion ne doit être manquée de rappeler, des années 1920 à aujourd’hui, pour toutes celles et ceux qui défendent les intérêts du peuple contre la caste qui cherche le diviser en fonction de son apparence, de son origine ou de sa culture : Siamo tutti antifascisti!

Fidélité à géométrie variable

Alessandra Mussolini est restée fidèle à l’idéologie fasciste de son grand-père. En revanche, elle se montre bien moins fidèle à ses convictions dans d’autres circonstances. Notamment en 2015, lorsque son mari Mauro Floriani fut poursuivi en justice pour des rapports sexuels avec une prostituée mineure. Alessandra Mussolini, qui se vante d’être la gardienne des valeurs familiales traditionnelles militait jusqu’alors contre la prostitution (légale en Italie, à condition que les deux personnes soient majeurs) et demandait la castration chimique des pédophiles. Visiblement, elle a alors changé d’avis puisqu’elle s’est rangée du côté de son mari plutôt que des deux enfants victimes.