En pleine COP27, on apprend que la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, serait liée au n°2 du pétrole en France, Perenco. Ce, grâce à une société familiale, Arjunem, créée par son père, et liée avec l’entreprise pétrolière. Arjunem « détient plus d’1 million d’euros dans des paradis fiscaux », selon le site d’information Disclose. La ministre n’a jamais rendu ces informations publiques. Pourtant, celles-ci relèvent du conflit d’intérêt selon l’ONG anticorruption Anticor et la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique. Notre article.
Arjunem : société familiale, pétrole et paradis fiscaux
Quel est le lien entre la ministre de la Transition énergétique et le n°2 du pétrole en France ? Une société familiale, créée par son père, du nom d’Arjunem, partageant des intérêts financiers avec le pétrolier Perenco. Âgés de 13, 10 et 5 ans en 2016, les trois enfants d’Agnès Pannier-Runacher sont actionnaires de la société familiale, en plus d’un de leurs cousins, avec leur grand-père. Le patrimoine de plus d’un million d’euros de la société familiale « provient de fonds spéculatifs dissimulés dans des paradis fiscaux ».
Pas de conflit d’intérêt selon la ministre ? « Aucune ambiguïté » sur le fait qu’elle n’a pas à mentionner la société de ses enfants, même si elle est leur représentante légale. Il est pourtant question d’une société familiale, liée au numéro 2 du pétrole en France, et dont les fonds proviennent de paradis fiscaux. Agnès Pannier-Runacher est… ministre de la Transition énergétique de la France.
Agnès Pannier-Runacher en « situation de conflit d’intérêt » avec le groupe Perenco en pleine COP27 ?
Peut-on parler d’un conflit d’intérêt entre Agnès Pannier-Runacher et Perenco, le n°2 du pétrole en France ? « Aucun doute », selon Béatrice Guillemont, la directrice générale de l’ONG Anticor, association anticorruption française, promouvant l’éthique en politique et luttant contre la corruption et la fraude fiscale. « Cela ne fait aucun doute que la ministre est dans une situation de conflit d’intérêts », explique-t-elle à Disclose. En pleine COP27, alors que la planète brûle et que nous devons au plus vite sortir des énergies fossiles, ces révélations sont très embarrassantes pour la macronie.
Une ministre de la Transition énergétique liée un numéro 2 du pétrole par une société nourrie à de l’argent venant de paradis fiscaux ? Même son de cloche du côté de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP). « L’absence d’obligation déclarative ne dispense pas le responsable public de veiller à prévenir et faire cesser les situations de conflits d’intérêts qui naîtraient d’autres intérêts indirects détenus, tels que l’activité des enfants ou d’autres membres de la famille ». Si une enquête était ouverte, elle serait la 40ème affaire en macronie, selon un décompte de Médiapart. Qui se souvient des discours de Macron sur la République exemplaire ?