Carburant : une fois de plus, le chaos s’appelle Macron

Par Mathilde Panot, présidente du groupe parlementaire LFI-NUPES.

Les files interminables aux abords des stations services n’en finissent plus d’inonder les réseaux sociaux et de faire la une des journaux. En effet, 1 station-service sur 4 est touchée par des ruptures d’approvisionnement. C’est une exaspération de plus dans une période déjà difficile. D’autant plus quand faire le plein est une question vitale pour les 18 millions de français ayant besoin de leur voiture pour travailler.

Mais que se passe-t-il ? Depuis 11 jours, les salariés des raffineries du groupe Total et du groupe Exxon sont en grève pour des hausses de salaires. Ils ont mille fois raison de refuser de voir les milliards de profits faits sur le dos des automobilistes et l’explosion du prix des carburants s’envoler en dividendes. Le PDG de Total s’est lui-même augmenté de 52%, pour atteindre les 6 millions d’euros par an.

Le gouvernement pensait-il qu’une fois de plus le peuple supporterait l’indécence en silence ? La situation semble désormais leur rappeler les Gilets Jaunes. Panique à bord. Macron lui-même s’emmêle : « Je veux ici vraiment avoir un message (…) d’appel au calme. (…) J’appelle aussi chacune et chacun à la responsabilité. (…) Toutes les revendications salariales sont légitimes, mais il ne faut pas qu’elles empêchent les uns et les autres de vivre et de pouvoir circuler. »

Mais ceux qui empêchent les Français de vivre et de pouvoir circuler sont au gouvernement ! Leur obstination à se tenir toujours du côté des puissants et des profiteurs relève de la pure violence sociale. Depuis des mois, les insoumis réclament la taxation des superprofits, le blocage des prix et l’augmentation des salaires. Mais main dans la main avec l’extrême-droite, les députés macronistes ont tout refusé. S’ils avaient répondu aux besoins du peuple, cet épisode n’aurait pas eu lieu. Désormais, comment rester calme quand le peuple est réduit à des choix impossibles : faire le plein de la voiture ou du frigo ?

La mécanique est simple : ce que le gouvernement refuse au Parlement, les Français l’obtiendront en luttant. Je veux dire ma solidarité avec les salariés de Total et d’Exxon, en première ligne du combat pour la justice sociale. Désormais, que la lutte paie ! Rendez-vous le 16 octobre à Paris contre la vie chère et leur monde de malheur.