« AMFIS ». Plus de 5 000 personnes sont venues assister aux universités d’été de La France Insoumise (LFI) à Valence. Depuis leurs créations, jamais les « AMFIS » de LFI n’avaient eu autant de succès. 130 ateliers et conférences, 300 invités, 150 invités extérieurs et un meeting de Jean-Luc Mélenchon et de la NUPES pour conclure. L’évènement politique le plus important de cette rentrée a été permis par la mobilisation de plus de 400 bénévoles, et de centaines d’heures de travail en amont.
Une belle démonstration de force à l’arrivée pour les insoumis, qui démarrent cette rentrée pied au plancher. LFI-NUPES a lancé durant ces universités d’été une grande campagne pour mettre en place une taxe sur les super-profits. Une pétition lancée il y a quelques jours a déjà atteint près de 60 000 signataires. Un mot d’ordre : la mobilisation générale pour le partage des richesses face à la vie chère qui fracasse le pays. Notre article.
400 volontaires, une organisation millimétrée : les « AMFIS », un succès d’abord humain et organisationnel
L’évènement de cette rentrée politique n’aurait pu être possible sans les 400 volontaires levés aux aurores chaque matin. Service d’ordre, accueil des inscrits, accueil des invités et des journalistes, bagagerie, montage et démontage du site, aide pour la communication sur les réseaux sociaux… Les missions étaient multiples et nécessitaient une masse de militants-volontaires, pour beaucoup arrivés à La France insoumise (LFI) pendant les 500 jours de campagne présidentielle. Un esprit de fraternité humaine et de solidarité a porté ces 4 jours intenses à Valence. Un immense merci aux 400 volontaires qui ont permis ce succès.
Un exploit humain, indissociable de la réussite organisationnelle. Les « AMFIS » ont nécessité des centaines d’heures de travail en amont. Réservation du lieu et des hébergements, planification des conférences, invitations des intervenants, installation du lieu, préparation technique… Tout ceci sous la houlette vigilante de Bastien Lachaud et Caroline Fiat, députés LFI chargés des évènements du mouvement.
« AMFIS » : LFI organise l’évènement politique le plus important de la rentrée
En réunissant plus de 5 000 personnes pendant 4 jours à ses universités d’été, LFI a réalisé un tour de force : organiser l’évènement politique le plus suivi de cette rentrée. 130 conférences et ateliers de formations sur des thèmes très variés : inflation et lutte contre la vie chère, lutte contre l’extrême-droite, planification écologique, ruralité et quartiers populaires, géopolitique, Hôpital public, École, arts et culture, libertés publiques, police/justice, retraites…
300 invités, 150 invités extérieurs et… trois ministres macronistes et même une ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. Se sont en effet retrouvés face-à-face Marlène Schiappa et Alexis Corbière pour un débat intitulé « Être républicain aujourd’hui », Clément Beaune et Manon Aubry sur la question de la désobéissance à l’Union Européenne, Olivia Grégoire et Adrien Quatennens sur les enjeux de l’inflation et de la vie chère, Ugo Bernalicis et Rachida Dati pour discuter des réformes à faire dans le domaine de la justice. La tenue de ces débats témoigne de la centralité de LFI et des ses « AMFIS » en cette rentrée politique.
Cécile Duflot (OXFAM), Jean Rivière (sociologue), Cédric Durand (économiste), Lucie Delaporte (journaliste), Sophie Divry (écrivaine), Lilith Verstrynge (secrétaire d’État espagnole, Podemos), Sofia Chouviat (militante contre les violences policières)… Les multiples personnalités, parfois étrangères, et intellectuels qui sont venus aux « AMFIS » témoignent aussi de la centralité des « AMFIS » en cette rentrée politique.
Plus qu’un simple évènement politique, les « AMFIS » se transforment petit à petit en évènement culturelle. Cali, un artiste français à mi-chemin entre la chanson française et la rock, était présent jeudi 25 août sur la grande scène. Danakil, un des groupes le plus connu du reggae français, était présent le lendemain. Sônge, entre soul et R’n’b, a enflammé le public le samedi soir. Plus que de simples universités d’été d’un mouvement politique, les insoumis transforment progressivement les « AMFIS » en un évènement politico-culturel de chaque rentrée.
5000 personnes au meeting de Jean-Luc Mélenchon et de la NUPES pour conclure les « AMFIS »
Un meeting de Jean-Luc Mélenchon et de la NUPES est venu conclure les universités d’été de LFI. 5 000 personnes étaient présentes pour assister aux prises de paroles de 4 représentes de la NUPES : Léon Deffontaines (PCF), Léa Balage El Mariky (EELV), Sophie Taillé-Polian (Génération.s) et Pierre Jouvet (PS). Le leader de la gauche, Jean-Luc Mélenchon a terminé le meeting. Un mot d’ordre : la mobilisation générale.
Jean-Luc Mélenchon n’y est pas allé de mainmorte contre les profiteurs de crise et l’accumulation des super-profits. C’est notamment cette bataille que LFI veut mener en cette rentrée. Une pétition lancée il y a quelques jours pour demander la taxation des super-profits a déjà atteint près de 60 000 signataires. « Le partage des richesses est la question clé, dans un pays où 5 milliardaires possèdent autant que 27 millions de personnes. Il est urgent de taxer les profiteurs de crise qui se sont gavés sur la misère humaine » a martelé Jean-Luc Mélenchon.
Crise climatique, pouvoir d’achat, « fin de l’abondance », bilan des élections législatives, casse des services publics, alliance capital-fasciste RN-LREM… Le tribun insoumis a évoqué l’ensemble de ces thèmes et a appelé les insoumis à se déployer sur tout le territoire. « Les insoumis sont appelés à convoquer, dans tout le pays, des assemblées citoyennes populaires. Nous sommes un mouvement utile : aidez partout où vous le pouvez. Nulle part il n’y a de fatalité : la riposte viendra toujours de la mobilisation humaine. (…) Je n’ai cessé de croire que nous aurons bientôt à gouverner ce pays ». Le message semble être passé. Les insoumis sont repartis des « AMFIS » plus que jamais revigorés, les mains pleines d’affiches et de tracts « Taxons les super-profits ! ». Ils sont prêts à affronter une rentrée sociale qui s’annonce explosive.
Par Nadim Février