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Canicule : le pays suffoque, Macron répond par un numéro vert

La canicule frappe de plein fouet le pays. Elle sera probablement plus grave que la terrible canicule de 2003. Aujourd’hui, sept départements sont en alerte orange canicule. Hier, dans la région de Bordeaux, deux incendies ont fait partir en fumée 1 000 hectares de forêts. Des situations similaires ont lieu en Espagne et au Portugal. Qu’a prévu le gouvernement ? Un numéro vert, pour changer. Face à l’urgence, Emmanuel Macron a déjà été condamné à deux reprises par la justice pour inaction climatique. Les scientifiques du GIEC enchaînent les alertes, la catastrophe climatique fonce droit sur nous. Il est urgent de lancer la bifurcation écologique. Notre article.

Encore un numéro vert : « Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie du gouvernement ! »

Cela ressemble à une mauvaise blague. Face aux fortes chaleurs, le gouvernement a prévu de mettre en place… un numéro vert (canicule info service) « Encore ?! », diront certains. À chaque problème son numéro vert. Plus d’une dizaine de numéros avait ainsi été créée lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Une méthode communicationnelle qui ne sert qu’à une chose : faire croire que le gouvernement est réactif face à tout type de situation. Savent-ils faire autre chose ? Pour l’instant, rien n’a vraiment été annoncé.

Étant donné le traitement des questions écologiques durant le précédent quinquennat, l’attitude actuelle du gouvernement n’est malheureusement pas surprenante. Pour rappel, la macronie a été condamnée à deux reprises par la justice pour inaction climatique. Au moment de sa réélection, Macron avait pourtant déclaré que son quinquennat « serait écologique ou ne serait pas ». Pourtant, le ministre dédié à la Transition écologique, Christophe Béchu, est pronucléaire, en plus d’avoir voté contre l’interdiction des néonicotinoïdes. Des doutes sur le côté « vert » de ce gouvernement ? Vous avez raison.

Que faire face à une canicule ?

Sous l’effet du dérèglement climatique, les vagues de chaleur sont de plus en plus fréquentes. Selon le journaliste Thomas Baïetto, « il y en a eu plus depuis 2006 que lors des 59 années précédentes ». Ces chiffres font peur, sachant que ces épisodes de fortes chaleurs vont être de plus en plus fréquents. En plus d’être de plus en plus brûlants. La planète brûle, et les décideurs regardent ailleurs, entre passivité et ignorance.

La canicule menaçait déjà au moment des élections législatives. À l’époque, Jean-Luc Mélenchon critiquaient déjà ceux qui, comme le chef de l’État, « pensent que le marché va régler le problème tout seul ». Quelles réponses apporter en temps de fortes chaleurs ? D’une part des mesures d’urgence pour protéger la population. D’autre part, des mesures de plus long terme pour lutter conter le dérèglement climatique. Car il est le seul responsable de ces fortes chaleurs à répétition.

Garantir l’accès à l’eau, mettre à l’abri les plus vulnérables et protéger les travailleurs les plus exposés aux fortes chaleurs sont les mesures à prendre d’urgence. En effet, l’article 4131-1 du code du travail autorise les travailleurs à exercer leur droit de retrait « de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ».

À long terme, de nombreuses mesures peuvent être planifiées : un plan de rénovation des canalisations (en très mauvais état dans notre pays), une bifurcation agricole, la sortie du nucléaire et le passage à 100% d’énergies renouvelables. Au niveau de l’urbanisme, la généralisation des fontaines publiques, la mise en place de velums au-dessus des rues et davantage de constructions faites avec du bois, de la terre et de la paille constituent d’autres mesures à mettre en place. Une planification écologique qui se fait attendre dans notre pays, alors que le GIEC annonce qu’il nous reste moins de 3 ans pour agir. Qu’attendons-nous ?