Féminicides 8 mars

40ème féminicide de l’année : silence, le patriarcat tue

Dans la soirée du 19 avril dernier, une femme a été retrouvée décédée à son domicile de Maison-Alfort (94). Cet apparent féminicide serait selon le collectif  #NousToutes le 40ème de l’année 2022. Le quinquennat de Macron, dont l’égalité Femmes-Hommes était la grande cause n’aura pas du tout permis d’endiguer les féminicides. De 2017 à 2022 pas moins de 674 femmes sont mortes, tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint (source noustoutes.org). Aucune mesure concrète n’a été prise par l’exécutif, ce qui n’est pas étonnant au vu de la misogynie apparente de son ministre de l’intérieur. Notre article.

40 féminicides en 2022, 80% des plaintes des femmes pour violences et agressions finissent sans suite

Les violences sexistes, elles non plus ne diminuent pas. Selon un sondage odoxa pour Le Figaro et FranceInfo en 2017, 53% des femmes et 63% des jeunes femmes ont déjà été victimes de harcèlement ou d’agression sexuelle au moins une fois dans leur vie. Ces chiffres sont affolants et sont également la preuve de l’inactivité coupable du gouvernement à faire face à ces sujets de fond, aujourd’hui, 80% des plaintes des femmes pour violences et agressions finissent sans suite.

Malheureusement, en plus du taux d’aboutissement très faibles des plaintes pour agressions sexuelles, on constate que pour les femmes agressées, déposer plainte est, en plus d’être une procédure pouvant engager des frais conséquents, une procédure moralement très dure, tant nos policiers sont peu formés à écouter convenablement les victimes d’agressions sexuelles.

Le constat est donc sans appel, le gouvernement n’a pas pris aux sérieux ce sujet pourtant d’une extrême gravité. Pour ces échéances législatives à venir, si Jean Luc Mélenchon devient Premier ministre, 1 milliard d’euros serait débloqué pour lutter contre les féminicides. Cette somme, qui a été chiffré par différentes associations féministes, permettrait de lutter efficacement contre les violences faites aux femmes en débloquant notamment des moyens d’hébergement et d’accueil et en permettant de former plus efficacement nos policier sur l’accueil des victimes.

Il ne tient donc qu’à nous de ne pas se résoudre à voir un autre quinquennat souffrir de violences sexistes toujours plus nombreuses et ignorées.