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People gather on the Place de la Republique (Republic Square) in Paris before the start of a Unity rally “Marche Republicaine” on January 11, 2015 in tribute to the 17 victims of a three-day killing spree by homegrown Islamists. The killings began on January 7 with an assault on the Charlie Hebdo satirical magazine in Paris that saw two brothers massacre 12 people including some of the country's best-known cartoonists, the killing of a policewoman and the storming of a Jewish supermarket on the eastern fringes of the capital which killed 4 local residents. AFP PHOTO / BERTRAND GUAY

Laïcité : 565 militants laïques appellent à voter Mélenchon

Laïcité. Sur Mediapart, 565 militants laïques ont signé une tribune appelant à voter pour Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle. Elle a été lancée à l’initiative du philosophe Benoît Schneckenburger, de l’historien Jean-Marc Schiappa, père de Marlène Schiappa notamment. Les mots sont durs contre Emmanuel Macron. Connus pour leur engagement en faveur de la laïcité, ces militants s’engagent en faveur de Jean-Luc Mélenchon pour le « plein rétablissement de l’esprit et de la lettre de la Loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Églises et de l’État ». Notre article.

Laïcité : Emmanuel Macron, tartuffe et saccageur

Les militants laïques ont des mots durs envers Emmanuel Macron. Pour eux, il « a saccagé au-delà de tout ce qui était possible une place-forte de la République depuis 1905, la laïcité« . « Aujourd’hui, plus personne ne sait ce que c’est et une partie non-négligeable de nos concitoyens et concitoyennes utilise ce terme comme synonymes de discrimination, de xénophobie, de rejet, de stigmatisation. », continuent-ils. Les exemples de saccages n’ont pas manqué tout le long du quinquennat.

Déjà en 2018, lors d’un discours au Collège des Bernardins, Emmanuel Macron avait affirmé vouloir « réparer » le « lien abîmé » entre l’État et les catholiques. Cette déclaration n’avait donc pas manqué en 2018 de faire bondir les républicains laïques à l’instar du chef des insoumis Jean-Luc Mélenchon. Les militants laïques le déplorent : « Il ne s’est pas passé un jour, une heure qui n’ait vu une agression contre le régime de laïcité et, perversion suprême, en invoquant la laïcité, qui n’ait vu une agression contre tout ou partie de la population« .

Par la suite, la loi séparatisme a été l’un des tournants du mandat. Devant soi-disant renforcer les principes républicains, cette loi allait à l’encontre de la loi de 1905. Pendant les débats, Jean-Luc Mélenchon avait dénoncé un texte qui montrait du doigt les musulmans. Il a rappelé qu’ils n’avaient jamais manqué à l’appel de la patrie.

En croisade pour séduire l’électorat catholique, Emmanuel Macron s’était rendu à Lourdes en juillet 2021. Plus exactement dans le sanctuaire de Notre-Dame de Lourdes, le plus grand centre de pèlerinage catholique français. Cela faisait plus de 80 ans que le sanctuaire n’avait pas accueilli un chef d’État français. Le dernier à avoir franchi ces grilles était un certain… Philippe Pétain en 1941. La laïcité en vacances.

Jean-Luc Mélenchon, le véritable républicain et défenseur de la laïcité

Ainsi, ces militants laïques s’engagent avec Jean-Luc Mélenchon « pour le respect de la laïcité, de la liberté de conscience, du plein rétablissement de l’esprit et de la lettre de la Loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Églises et de l’Etat« . Déjà en 2017, le candidat de l’Union Populaire dénonçait l’hypocrisie des présidents Sarkozy et Hollande, et avait pu exposer sa vision de la laïcité.

Pour reconstruire la laïcité mise à mal par la macronie, les militants laïques citent des mesures-clés qui sont le programme de l’Union Populaire. D’abord, l’abrogation du Concordat d’Alsace-Moselle et les divers statuts spécifiques en vigueur dans les Outre-mer. Les insoumis l’avaient proposé dans le débat sur la loi séparatisme. Les macronistes l’avaient refusé. Tartuffes. Il n’est pas acceptable pour des républicains d’avoir sur le territoire de la patrie une législation séparée sur la laïcité, d’autant plus lorsqu’elle représente une « résurgence napoléonienne« .

Ensuite, la tribune cite l’abrogation de deux lois. D’une part, la loi séparatisme, évoquée ci-dessus, qui n’a servi qu’à pointer du doigt les musulmans. D’autre part, la loi Debré qui permet le financement massif de l’enseignement sous contrat, essentiellement confessionnel. Sans entrer dans l’exhaustivité des mesures, l’objectif affiché pour les militants laïques est « de porter haut et fort l’exigence du rétablissement de la Loi de Séparation de 1905 qui a garanti la paix civile dans ce pays« . C’est cette conviction qui anime Jean-Luc Mélenchon, le candidat de l’Union Populaire.

Par Nadim Février