Très proche de Benoît Hamon, Ali Rabeh a été son chef de cabinet à l’Économie sociale et solidaire et son conseiller spécial quand il était ministre à l’éducation nationale. Hier, au début du meeting de Nantes, il annonce soutenir Jean-Luc Mélenchon, en plus de lui adresser son précieux parrainage. Le ralliement de cet élu de terrain, dont le parti soutient Yannick Jadot, est la preuve que la stratégie de l’Union Populaire est la bonne !
Plein d’entrain, il monte sur scène au début du meeting de Nantes. Après le message vidéo de Sébastien Jumel annonçant son ralliement à la campagne de Jean-Luc Mélenchon, c’est au tour d’Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines) et membre du parti Génération.s de nous rejoindre en vue de l’élection présidentielle. Il déclare en conclusion de son intervention « En tant que maire, je donne mon parrainage à Jean-Luc Mélenchon. En tant que citoyen, je rejoins la campagne de l’Union Populaire ».
Ses parents, arrivés en France dans les années 60, sont tous deux marocains : sa mère est au foyer et son père est ouvrier chez Peugeot. Le 21 avril 2002, il vit son premier choc politique. L’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle l’emporte dans sa première manifestation. A la fac, « le virus de l’engagement » le prend. Il rejoint l’UNEF et le mouvement des Jeunes Socialistes. En 2003, il milite quasiment à temps plein. A l’époque, le ministre de l’éducation nationale, Luc Ferry voulait décentraliser et affecter aux collectivités territoriales 100.000 postes non-enseignants de l’éducation nationale. De même en 2006, où il se mobilise pleinement contre le Contrat Première Embauche. Son engagement paie : il devient responsable départemental au MJS. En 2011, il devient le bras droit de Benoit Hamon.
Doucement, il s’est frayé un chemin jusqu’aux ministères en le suivant. De son chef de cabinet à l’Économie sociale et solidaire, il devient son conseiller spécial quand il était ministre à l’éducation nationale. En 2014, il élu aux municipales de 2014 à la jeunesse et aux sports à Trappes. Il est élu maire de la commune en 2020, mais cette première élection a été invalidée par la justice. L’élection organisée à nouveau, il remporte le scrutin dès le premier tour avec 58,36 %.
« Ce gouvernement est fort avec les faibles et faible avec les forts. Il est temps de mettre fin à un quinquennat qui a épuisé les classes populaires. Je suis maire de Trappes, une ville ouvrière, une ville populaire, et je vous dis que nous ne pouvons pas laisser au pouvoir une majorité aussi lâche et impitoyable avec ceux que je suis fier de représenter . Il est temps d’opposer à cette majorité une union de façade ou espérante mais un projet audacieux et mobilisateur. C’est pour ça que je suis ici, parmi vous, aujourd’hui. Je viens vous dire que je ne fais pas le choix d’un homme ou d’un parti : je fais le choix d’un projet de société, qui m’a convaincu et qui me mobilise, celui de l’Avenir en Commun. » C’est par ces mots plein de sens qu’Ali Rabeh a résumé le pourquoi de son engagement auprès de l’Union Populaire.
Cette nouvelle est très bien accueillie au sein de la campagne ! En témoigne notamment ce tweet d’Aurélie Trouvé, souhaitant la bienvenue à Ali Rabeh et à Sébastien Jumel dans le même temps.
Terminant son discours, Ali Rabeh a fait part des multiples accords qu’il a avec l’Avenir et commun, ainsi que notre stratégie : il a fait l’éloge de la clarté et non celle de la fausse union de la gauche, et a cité notamment la planification écologique, indispensable au niveau local, et les taxes sur les profiteurs de crise qui se sont gavés quand d’autres ont sombré dans la précarité. Avec émotion, enfin, il dit : « « Le concept de créolisation me parle, et que je le vis, et que je le vois partout dans ma ville ! »