Après le travail herculéen effectué par les Caravanes Populaires cet été avec 18 910 portes toquées, 70 étapes et 65 départements traversés, les militants de l’Union populaire repartent sillonner les quartiers et les villes du pays à la rencontre des citoyens afin de les informer sur leurs droits. Deuxième étape : Rouen. Un accueil prometteur pour les insoumis. Récit.
65,7% des Français sont restés à la maison aux élections intermédiaires
Pour commencer, petit rappel des chiffres : 65,7% des Français ne sont pas allés voter aux dernières élections intermédiaires. 35% des citoyens éligibles au RSA ne le perçoivent pas, et le taux de non-recours aux aides sociales en matière de santé oscille entre 32% et 44% pour la couverture maladie universelle complémentaire, et de 53% à 67% (!) pour l’aide au paiement de la complémentaire santé. Mais Emmanuel Macron nous dit que « les aides sociales coûtent un pognon de dingue ».
Les Caravanes Populaires sont destinées à répondre à cette crise démocratique et sociale empirée par le dernier quinquennat, en allant à la rencontre des Français dans les villes et les quartiers où ils sont les plus isolés et écœurés de la politique. Le but : leur dire qu’ils ont des droits, qu’il n’y a pas de fatalité, et qu’ils ont le pouvoir de changer les choses.
Après le succès de cet été, les Caravanes Populaires reprennent la route pour sillonner le pays
La deuxième étape de cette nouvelle tournée s’est déroulée ce mardi 26 octobre 2021 à Rouen, avec l’eurodéputé Manuel Bompard. Les militants ont toqué à plusieurs centaines de portes en une seule journée. Et l’accueil a pour le moins été bon. Même constat que cet été pour les caravaniers : beaucoup d’enthousiasme, voire même, de soulagement.
Dans le climat ambiant, où l’on nous rabâche que les musulmans sont le problème pendant que les inégalités explosent (là aussi, petit rappel des chiffres : 10 millions de pauvres, 300 000 sdf, + 175 milliards d’euros pour les milliardaires français), rencontrer des gens en chair et en os avec qui discuter d’un autre avenir possible, est un « soulagement ». Tout comme les mots des députés insoumis depuis maintenant plus de 4 ans à l’Assemblée nationale.
« J’aime beaucoup Mathilde Panot, à l’Assemblée nationale, elle ne mâche pas ses mots »
En voici un exemple : « J’aime beaucoup Mathilde Panot. À l’Assemblée nationale, elle ne mâche pas ses mots. Alors qu’on a été beaucoup abandonnés par certains partis qui ont retourné leur veste ». Dans les quartiers populaires, c’est ce qui revient le plus souvent : les insoumis ont redonné une voix aux invisibles.
Un autre exemple avec cette femme qui habite dans le quartier de la Grand’Mare dans les hauts de Rouen et qui trouve « honteux et absurde » l’idée qu’a Zemmour de changer les prénoms !
«Pour voter Mélenchon, vous pouvez compter sur moi ! Zemmour qui veut changer les prénoms, c’est honteux ! »
Une autre personne a exprimé sa volonté de voter pour Jean-Luc Mélenchon après avoir voté en 2017 pour Benoit Hamon.
Rejet massif de Macron et de son mépris, le programme des insoumis plébiscité
À 6 mois de l’élection présidentielle, le constat des caravaniers de l’Union populaire est unanime : rejet massif d’Emmanuel Macron et de son gouvernement qui s’est appliqué à démanteler les services publics et à mépriser les classes populaires.
Les Français ? « Des Gaulois réfractaires au changement ». 29 août 2018. Une gare ? « Un lieu où l’on croise les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien ». 29 juin 2017. Vous reprendrez encore un peu de mépris d’Emmanuel Macron ? « Les fainéants ». 8 septembre 2017. « Le meilleur moyen de se payer un costard, c’est de travailler ». 27 mai 2016. « Les illettrés ». 17 décembre 2014. Et ainsi de suite : le mépris macroniste n’a eu de cesse de dégouliner.
Un deuxième constat : les citoyens rencontrés sont (très) largement majoritairement pour la hausse du SMIC à 1400 euros net, la retraite à 60 ans, la Règle verte, la planification écologique, la 6e République, le RIC, etc. Le travail des caravanes populaires consiste à informer que ces mesures de rupture sociale, écologique et démocratique sont portées par un programme : celui de l’Avenir en Commun, ultra majoritaire dans le pays.
Et grâce aux caravaniers, des milliers de citoyens s’inscrivent sur les listes électorales afin que leurs voix soient entendues en 2022.
Il reste 6 mois. 6 mois pour informer et convaincre que tout peut changer. 6 mois pour écrire l’Histoire.