Sophia Aram sèchement recadrée par la SDJ du Parisien pour une chronique raciste sur la Freedom Flotilla

Sophia Aram. Depuis maintenant près de trois semaines, les médias bourgeois sont en transe. Ils ont fait de l’initiative humanitaire de la Flottille de la Liberté une cible prioritaire pour trois de leurs activités favorites : justifier le génocide de Netanyahu, calomnier la France insoumise, et insulter Rima Hassan. Mais alors que la cabale médiatique semblait […]

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Sophia Aram. Depuis maintenant près de trois semaines, les médias bourgeois sont en transe. Ils ont fait de l’initiative humanitaire de la Flottille de la Liberté une cible prioritaire pour trois de leurs activités favorites : justifier le génocide de Netanyahu, calomnier la France insoumise, et insulter Rima Hassan.

Mais alors que la cabale médiatique semblait faiblir et les éditorialistes reprendre le cours normal de leur sale besogne, voilà que l’ « humoriste » Sophia Aram, obsédée maladive de la France insoumise et des voix de la paix pour Gaza, se fendait ce dimanche 15 juin d’une nouvelle chronique abjecte dans les colonnes du Parisien, au point de pousser la Société des Journalistes à monter au créneau. L’évènement ne doit pas être classé au rang du anecdote. Face au journalisme de propagande et ses abus, de nombreux journalistes inquiets pour la qualité de l’information élèvent la voix et protestent. Notre brève.

Pour aller plus loin : Freedom Flotilla : retour sur 2 semaines d’un acharnement médiatique inédit contre une initiative humanitaire – La revue de presse de L’Insoumission

« Même dans un trait d’humour, il n’est jamais très inspiré de ramener une personne à son origine pour la discréditer » : la SDJ du Parisien monte au créneau contre la chronique raciste de Sophia Aram

Depuis plus d’un an, en plus de ses interminables chroniques sur la radio publique, l’inénarrable Sophia Aram, l’humoriste phare de la bourgeoisie pseudo-progressiste et du Printemps Républicain, tient chaque semaine une chronique dans le journal Le Parisien, propriété de Bernard Arnault.

Ce dimanche 15 juin, voilà que Sophia Aram, visiblement pas rassasiée des inlassables mensonges et calomnies entendues ces deux dernières semaines sur tous les plateaux de la presse bourgeoise au sujet de la Freedom Flotilla, a jugé bon d’en remettre une couche.

Ainsi voilà Sophia Aram qualifiant la militante écologiste et propalestinienne suédoise Greta Thunberg, présente sur le navire de la Freedom Flotilla, de « Miss Krisprolls », et renommant l’opération humanitaire en « Wasa pour Gaza », en référence à deux marques suédoises de pains grillés.

Outre la légèreté du ton employé par Sophia Aram pour parler de la tragédie et du calvaire des Gazaouis, la Société des Journalistes (SDJ) du Parisien s’est insurgée contre des propos ouvertement racistes :

« Même dans un trait d’humour, il n’est jamais très inspiré de ramener une personne à son origine pour la discréditer. Les Suédois ne font pas exception. Imaginons un instant qu’un auteur rémunéré par Le Parisien vienne à surnommer un Mexicain dont il ne partage pas les vues « Mister Tacos », un Marocain « Mister Couscous » ou une Espagnole « Miss Paella »… Le caractère raciste des quolibets ne ferait plus aucun doute.» – Communiqué de la SDJ du Parisien, le 17 juin 2025

Dans sa chronique et bien que la SDJ du Parisien ne le mentionne pas, Sophia Aram qualifie également l’eurodéputée insoumise Rima Hassan de « Lady Gaza », la renvoyant elle aussi à ses origines.

Sur (ex-twitter), Sophia Aram a réagi au communiqué de la SDJ du Parisien par une publication où elle réitère le même type de « blagues » racistes qui ne font rire qu’elle-même.

La prise de position de la SDJ du parisien : une initiative à saluer

Dans son communiqué, la SDJ du Parisien rappelle également les antécédents racistes du journal, faisant notamment référence à un édito de 2020 amalgamant la pandémie du Covid-19 et la restauration asiatique.

Dans le cadre du plan de « réorganisation » et de licenciements qui agite le Parisien et contre lequel elle se mobilise, la SDJ appelle à la suppression des chroniques de Sophia Aram, « lieux trop souvent de règlements de comptes qui n’intéressent pas nos lecteurs et de partis-pris idéologiques doublés d’obsessions personnelles qui ne reflètent pas la diversité de leurs opinions. »

Comme le rappelle notamment le député de la France insoumise Paul Vannier, au-delà de la petite personne de Sophia Aram, il faut saluer la prise de position de la SDJ du Parisien pour ce qu’elle est : l’indispensable « expression de journalistes qui restent attachés à la déontologie de leur métier ».

Par Eliot Martello-Hillmeyer

Crédits photo : « TEDxConcorde: Sophia Aram », Rodrigo SEPÚLVEDA SCHULZ, 28 janvier 2012, Flickr, CC BY-NC-SA 2.0, pas de modifications apportées.

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