Ce mardi 20 mai 2025, Mathilde Panot est intervenue à l’Assemblée nationale lors d’une question orale au gouvernement posée à François Bayrou. Elle a pointé l’horreur du génocide à Gaza, la famine utilisée comme arme de guerre, le blocage de l’aide alimentaire et la complicité de la France dans la continuité du génocide. Pourtant, des mesures simples et rapides à appliquer sont possibles pour que cessent les massacres.
C’est ce qu’a rappelé la présidente du groupe parlementaire insoumis en exigeant que la France reconnaisse enfin l’État de Palestine, suspende l’accord économique entre l’Union européenne et l’État d’Israël et décrète un embargo sur les armes livrées. François Bayrou a refusé de répondre, une fois de plus, sur ces demandes de sanctions contre Netanyahu. « La France doit cesser d’être complice, quand agirez-vous ? » lui a rétorqué Mathilde Panot. Nous relayons dans nos colonnes son intervention.
« À Gaza, Monsieur le Premier Ministre, la mort est partout. Cette mort, hantera à jamais la conscience de ceux qui pouvaient agir, mais qui par lâcheté et complicité, n’auront rien fait. », Mathilde Panot à François Bayrou
« Gaza affamée, Gaza martyrisée, Gaza décimée et maintenant Gaza annexée.
20 mois de génocide. 53.000 palestiniens. 20.000 enfants. Des centaines de journalistes et de soignants. Tous méthodiquement assassinés.
Dimanche, Netanyahu a lancé l’offensive dans la bande de Gaza. Son but : déporter le peuple palestinien. Depuis cet hémicycle, nous disons à Netanyahou et à ses soutiens inconditionnels : Gaza ne sera jamais israélienne.
Des Palestiniens transformés en squelettes par une famine utilisée comme arme de guerre, les hôpitaux rasés, l’horreur d’un nettoyage ethnique.
Devant le premier génocide filmé en direct de l’Histoire de l’Humanité : Personne ne pourra dire qu’il ne savait pas.
Pour aller plus loin : Gaza : plus de 70 000 enfants à la limite de la mort à cause de la famine

Les voix s’élèvent de plus en plus nombreuses mais Monsieur le Premier Ministre, les mots n’arrêtent pas un génocide.
Vous manquez à vos obligations lorsque vous laissez Netanyahou sous mandat d’arrêt international survoler la France.
Vous manquez à vos obligations lorsque vous tardez à convoquer le conseil de sécurité de l’ONU pour mettre Israël et la communauté internationale face à leurs responsabilités.
Vous manquez à vos obligations quand vous n’agissez pas pour suspendre immédiatement l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.
Vous manquez à vos obligations quand vous refusez d’interdire les exportations d’armes.
Ces obligations sont pourtant les vôtres au titre de la Convention pour la Prévention et la Répression du Crime du Génocide.
La France et l’Europe sont responsables. Ne prendre aucune sanction, c’est se rendre complice.
À Gaza, Monsieur le Premier Ministre, la mort est partout.
Cette mort, hantera à jamais la conscience de ceux qui pouvaient agir, mais qui par lâcheté et complicité, n’auront rien fait.
Monsieur le Premier Ministre, comptez-vous reconnaitre l’État de Palestine lorsqu’il n’y aura plus de Palestiniens ? »