mercredi 23 avril

12:16

Suicide de soignants à l’hôpital : une plainte historique déposée contre Borne et Vautrin pour « homicide involontaire »

Hôpital. Dix-neuf soignants et familles endeuillées poursuivent les ministres Vautrin (Santé) et Borne (Enseignement supérieur) devant la Cour de justice de la République. Les chefs d’accusations sont graves : « harcèlement moral institutionnel » et « homicide involontaire » pour avoir sciemment maintenu des conditions de travail « mortifères » dans un hôpital public à […]

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Hôpital. Dix-neuf soignants et familles endeuillées poursuivent les ministres Vautrin (Santé) et Borne (Enseignement supérieur) devant la Cour de justice de la République. Les chefs d’accusations sont graves : « harcèlement moral institutionnel » et « homicide involontaire » pour avoir sciemment maintenu des conditions de travail « mortifères » dans un hôpital public à l’agonie. Ces plaintes s’inscrivent dans un contexte déjà bien connu pour l’hôpital public où décède, chaque mois, jusqu’à 150 patients faute de moyens pour être pris en charge et sur fond de délais d’attente à rallonges. Notre brève

Homicide involontaire à l’hôpital public par les ministres responsables de l’austérité ?

La plainte dévoile la « mécanique d’emprise » du système : travail forcé, management « totalitaire », alertes « piétinées ». Trois établissements sont pointés du doigt pour leur « vague de suicides » ignorée. « N’importe quel patron serait derrière les barreaux » tonne l’avocate Christelle Mazza, brandissant la jurisprudence France Télécom.

La preuve la plus accablante réside dans le suicide d’un soignant en 2023, qui avait pourtant alerté par écrit sur les « méthodes de bourreaux » employées par sa direction des ressources humaines. Dans ses lettres testamentaires, il dénonçait un système managérial destructeur et des conditions de travail intenables. Cette organisation mortifère est le résultat direct de la politique d’austérité ordonnée par Macron depuis 2017 et poursuivie aujourd’hui avec le gouvernement Bayrou. Le choix des ministres Vautrin et Borne de se murer dans un silence de complices, muetes comme des tombes devant l’ampleur du désastre, est scandaleux. Leur politique est responsable de ces morts. La plainte vise à leur faire reconnaitre cette réalité.

Contre l’austérité mortelle, la France insoumise propose de répondre aux besoins réels des soignants et des soignés

La France insoumise propose une alternative concrète pour en finir avec cette hécatombe silencieuse, résultat de l’austérité. Le mouvement porte d’abord une exigence simple : rouvrir partout en France les services d’urgence, maternités et EHPAD fermés, afin que chaque citoyen puisse accéder à des soins de qualité à moins de trente minutes de chez lui.

Cette reconstruction passe par une révolution dans le financement hospitalier. Il s’agit d’abandonner la logique de l’ONDAM (Objectif national des dépenses d’assurance-maladie) pour passer à un système où le financement des hôpitaux serait enfin adapté aux besoins réels des populations et non plus à des impératifs budgétaires aveugles.

La transparence devient un impératif démocratique. La France insoumise exige la publication immédiate des chiffres des décès évitables faute de prise en charge et le rétablissement systématique des lits supprimés. Dans le même temps, le mouvement propose d’abroger sans délai la hausse scandaleuse des franchises médicales décidée en 2024.

Enfin, aucun soins n’est possible sans les soignants. C’est pourquoi la France insoumise défend un plan ambitieux de recrutement et de revalorisation des métiers hospitaliers, avec des salaires à la hauteur de l’engagement quotidien de ces femmes et ces hommes qui maintiennent debout un système au bord de l’effondrement.

Ces propositions tracent la voie d’un véritable service public de santé, libéré de la tyrannie des comptes d’exploitation, où les patients seraient soignés et les soignants respectés.

Par Ulysse

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