L’usine chimique Vencorex, près de Grenoble, a été bradée au groupe chinois Wanhua ce 10 avril 2025. Malgré la mobilisation exemplaire des salariés, voilà le résultat : 400 employés laissés sur le carreau, 50 seulement seront gardés. L’entreprise comptait 300 employés, contre 450 en septembre 2024, au moment où a été décidé son placement en redressement judiciaire. Les salariés, eux, se sont mis en grève en décembre 2024 pour dénoncer l’abandon de leur usine. Ils défendaient devant le tribunal de commerce la création d’une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC). Cela aurait permis la protection des emplois de cette usine stratégique. L’offre a pourtant été jugée « irrecevable ».
L’usine Vencorex produit pourtant des matériaux stratégiques pour la souveraineté spatiale et la sécurité nucléaire. Par exemple, l’usine permet de produire le carburant de la fusée Ariane. « Terrible symbole du démantèlement de notre industrie et du renoncement de Macron ! », écrit Jean-Luc Mélenchon sur son compte Twitter. Face à la mobilisation des salariés et malgré les enjeux industriels et de souverainetés importants, François Bayrou et ses ministres n’ont rien fait. Les mêmes, pourtant si prompts à déclamer des pseudo-discours sur la souveraineté nationale et la nécessaire réindustrialisation du pays, n’ont même pas daigné prononcer une nationalisation temporaire de l’entreprise. Une proposition défendue par les insoumis de longue date.
Depuis le début de la mobilisation, les travailleurs et travailleuses de Vencorex ont pu compter sur le soutien de LFI. Questions au gouvernement, audition du président de l’entreprise, déplacement de députés insoumis et de Jean-Luc Mélenchon auprès des salariés… Le 12 mars, le leader insoumis était justement à Vencorex avec la députée LFI Anaïs Belouassa Cherifi. « Les macronistes refusent les nationalisations car ils ne comprennent rien à la production industrielle. Ils croient dans la main invisible du marché qui a conduit à de nombreuses fermetures d’entreprises stratégiques », dénonçait-il alors.
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