RN. Le 28 mars prochain à 13 h 30, le militant insoumis Allan Brunon sera jugé devant la 17ᵉ chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Tiffany Joncour, députée du Rassemblement National, a attaqué Allan Brunon en justice pour trois tweets où il la qualifie de « fasciste, néofasciste et néonazie ». Pourquoi cette députée, récemment élue, se sent-elle offensée par la vérité ? Elle qui ne cache pas ses liens avec des groupes d’extrême droite, notamment ceux de la région lyonnaise. Notre brève.
L’entourage sans équivoque de la députée RN Tiffany Joncour
Lors de sa campagne législative, des militants d’extrême droite issus de groupuscules dissous ont été révélés comme faisant partie de ses petites mains, notamment Victor Guy, ancien porte‐parole des Remparts, groupuscule héritier de Génération identitaire. Une députée qui n’a jamais renié sa proximité avec Maxime Gaucher, un proche du fasciste Damien Rieu et l’une des figures de Rebeyne, à l’époque branche locale du mouvement du Bloc identitaire condamné pour violences envers une photographe et des policiers.
Pour aller plus loin : RN-FN, historique d’un parti fondé par des Waffen-SS que certains veulent réhabiliter
Le Rassemblement national tente de se donner une image respectable, mais derrière les cravates et le costume de la dédiabolisation, le vernis craque à chaque occasion : il est et restera un parti fondé par des collabos et anciens Waffen-SS.
Le procès contre Allan Brunon est un procès politique. Un militant est poursuivi pour avoir dénoncé l’héritage fasciste d’un parti qui ne cesse de cacher sa véritable nature et qui entretient encore des liens avec les pires fascistes. La vérité dérange, mais elle ne se musèle pas.
Un rassemblement de soutien à Allan Brunon est prévu, ce vendredi 28 mars à 13 h 30 devant le tribunal judiciaire de Paris. Vous souhaitez aider pour couvrir les frais de justice, une cagnotte est en ligne.
