mercredi 23 avril

16:33

Joffrin recadré par Arnaud Le Gall, offensive médiatique contre le 22 mars, nomination de Nathalie Saint-Cricq à la direction de la rédaction de France Télévisions et propagande anti-LFI  – La revue de presse de l’Insoumission  

22 mars. Calomnies racistes du journal Le Monde sur Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise, nomination de Nathalie Saint-Cricq à la direction de la rédaction de France Télévisions, le député LFI Arnaud Le Gall qui recadre sèchement Laurent Joffrin sur BFM, naufrage médiatique sur les manifestations du 22 mars, Michel Onfray qui vend la mèche […]

LFI 22 mars extrême droite

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22 mars. Calomnies racistes du journal Le Monde sur Jean-Luc Mélenchon et la France insoumise, nomination de Nathalie Saint-Cricq à la direction de la rédaction de France Télévisions, le député LFI Arnaud Le Gall qui recadre sèchement Laurent Joffrin sur BFM, naufrage médiatique sur les manifestations du 22 mars, Michel Onfray qui vend la mèche de Bolloré. Ce sont tout autant de séquences médiatiques ayant marqué la semaine, et bien d’autres, que l’Insoumission vous décrypte dans sa revue de presse hebdomadaire de critique de l’officialité médiatique.        

Des médias de Bolloré aux journaux de Bernard Arnault, de BFM TV aux plateaux de Martin Bouygues, chaque jour est une occasion supplémentaire pour constater la partialité des médias dominants et leur acharnement contre la France insoumise.    

Indignations sélectives, censure, criminalisation des voix de la paix, choix partiaux des invités et sujets traités, désinformation, invectives constantes envers le mouvement insoumis… Telle est la réalité du journalisme de cour et d’éditorialistes d’extrême droite prêts à tout pour imposer leur agenda idéologique et conserver une place au chaud. Notre revue de presse.   

Immense succès des manifestations du 22 mars : quand les médias reprennent la propagande de l’extrême droite

Ce samedi 22 mars, la France insoumise, ses représentants élus et ses militants manifestaient partout en France aux côtés de plus de 500 organisations et des centaines de milliers de citoyens pour s’opposer au racisme et à l’extrême droite, ses idées et ses violences.  

À Marseille avec Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard et Sébastien Delogu, À Paris avec des dizaines de député·es de la France insoumise, À Lyon, à Bordeaux, au Puy-en Velay, à Grenoble, à Montpellier, à Tarbes, à Grenoble, à Rouen, Toulouse, Reims, Guéret, Tarbes ou Laon, plusieurs centaines de milliers de personnes se sont levées et ont défilé contre le racisme et les idées d’extrême droite. Élus et militants insoumis étaient présents en masse aux quatre coin du pays, comme les reportages de L’Insoumission l’ont montré tout au long de ce samedi 22 mars.

La journée du 22 mars a été un succès total. Elle a montré par le nombre et la détermination l’existence d’un bloc populaire qui se dresse contre l’extrême droite dans l’espoir d’un monde meilleur. De quoi, en somme, susciter le ressentiment des médias dominants qui participent largement à la banalisation de l’extrême droite et de ses idées et à l’invisibilisation de ses violences.

Ainsi, à peine les manifestations terminées, voilà sur les plateaux des grands médias que l’on reprend en chœur la propagande lancée par l’extrême droite quelques heures plus tôt. On y prétend y avoir vu des pancartes appelant à mettre “à bas les blancs” et y avoir entendu le chants “à bas l’État, les Juifs et les Fachos”. 

Malheureusement pour la propagande médiatique, il s’agissait en réalité d’une pancarte faite en 2023 par un groupuscule d’extrême droite pour salir une manifestation féministe. Concernant les chants prétendument entendus, ils n’ont tout simplement pas existé et se basent sur la déformation d’un autre slogan, “à bas l’état, les flics et les fachos”, qu’une culture minimale des mouvements anarchistes aurait suffit à reconnaître.

https://twitter.com/mbompard/status/1903793201124630943

Quand le député LFI Arnaud Le Gall recadre Laurent Joffrin sur ses vacances avec Jean-Marie Le Pen

Invité du plateau de BFMTV pour s’exprimer au sujet de l’immense succès populaire des manifestations de ce samedi 22 mars contre l’extrême droite et ses idées, le député de la France insoumise Arnaud Le Gall a été contraint de sèchement recadrer Laurent Joffrin, ancien directeur de la rédaction du Nouvel Observateur et de Libération, aujourd’hui invité fréquent des plateaux de la presse bourgeoise d’où il multiplie les prises de position réactionnaires et islamophobes.

Alors que Laurent Joffrin tente de donner des leçons d’antiracisme à Arnaud Le Gall dès le début de son intervention, le député LFI lui rappelle les vacances qu’il passait avec Jean-Marie Le Pen, celui-là même qui fondait le Front National aux côtés d’anciens Waffen SS. Une séquence qui a fait le tour des réseaux sociaux.

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https://twitter.com/L_insoumission/status/1903499059387625729

Nathalie Saint-Cricq nommée directrice de la rédaction nationale de France Télévisions : la soumission du service public au pouvoir continue

Benjamin Duhamel doit être fier de sa maman. Ce mercredi 18 mars, Nathalie Saint-Cricq a été nommée, au moins temporairement, directrice de la rédaction nationale de France Télévisions. Jusque-là coordinatrice en charge des évolutions éditoriales de l’information du groupe, Nathalie Saint-Cricq est l’archétype du chien de garde zélé.  

Défenseuse acharnée du pouvoir en place, porte-étendard de sa caste, acharnée obsessionnelle contre la Gauche de rupture et la France insoumise en particulier, Nathalie Saint-Cricq est de ce journalisme prêt à tout pour défendre le système néolibéral capitaliste dont il est la deuxième peau, voguant au gré de ses tendances réactionnaires pour conserver une place au chaud. La nomination de Nathalie Saint-Cricq à la tête de la rédaction de France Télévisions est une nouvelle étape dans l’inféodation du service public au pouvoir.

Pour aller plus loin : Nathalie Saint-Cricq nommée directrice de la rédaction nationale de France Télévisions : la soumission du service public au pouvoir continue

Dans la foulée de l’annonce de la nomination de Nathalie Saint-Cricq, le journal l’Humanité a relayé les inquiétudes de journalistes de France Télévisions : « Que dire, si ce n’est que cette nomination est celle d’un clan qui se serre les coudes et qui se répartit les postes en circuit fermé ! Difficile d’y voir un renouveau, un élan… Nathalie Saint-Cricq représente l’ostracisation, le contraire du pluralisme, et le management toxique très présent dans ces nominations à la rédaction nationale comme à franceinfo ! ».  

On ne présente en effet plus l’admiration de Nathalie Saint-Cricq pour le pouvoir en place et le président de la République en particulier. En 2023 par exemple, la voilà qui déclarait tout en sobriété à propos d’Emmanuel Macron : « Le style Macron : Il réussit, il est jeune, il est diplômé, il est riche, donc ça c’est naturellement quelque chose qui peut énerver les gens. Il faut considérer que c’est irrationnel, mais ça existe. ». Elle était aussi une des 10 éditorialistes reçus en secret par Emmanuel Macron à l’Élysée au moment de la mobilisation contre la retraite à 64 ans pour leur donner les bons éléments de langage à diffuser.

En miroir de cette admiration, c’est logiquement sa haine de la France insoumise que Nathalie Saint-Cricq vomit à longueur de plateau, enchaînant les approximations, les sous-entendus diffamatoires et les mensonges. En juin 2024 par exemple, une séquence ridicule, mais révélatrice la montrait en train d’essayer de souffler discrètement une question à un de ses collègues en lui montrant un papier sur lequel était écrit « JLM 1 PB » (sic), soit « Jean-Luc Mélenchon, un problème ? », une séquence qui lui avait notamment valu le recadrage en direct de Mathilde Panot, présidente du groupe de la France insoumise à l’Assemblée nationale.

Alors que le copinage, la cooptation et la solidarité de caste sont aujourd’hui les principes directeurs de décision et de nomination au sein du service public audiovisuel français et de ses sphères de direction, la France insoumise porte un projet ambitieux de démocratisation et de renforcement du service public de l’audiovisuel, un projet dont nous présentions certaines des mesures phares ici.

Pour aller plus loin : Pour une révolution citoyenne dans les médias – Les propositions de LFI et de son programme actualisé pour une information libre et indépendante

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https://twitter.com/MathildePanot/status/1866151867509883163

La propagande anti-insoumise du journal Le Monde continue

Ce vendredi 21 mars, le très respectable et très rigoureux journal Le Monde se fendait d’un court édito anonyme intitulé « Antisémitisme : les mensonges de Jean-Luc Mélenchon ». En peu de mots, se multiplient les insinuations racistes, la diffamation et les abjects sous-entendus sans fondement à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise. Reprenant la propagande et les éléments de langage de l’extrême droite, Le Monde ment jusque dans le titre de son édito puisqu’il n’y mentionne à aucun moment un quelconque mensonge de Jean-Luc Mélenchon, et pas même le terme de « mensonge ».  

À la place, Le Monde sombre dans le racisme et l’islamophobie en évoquant une « population qui, y compris dans les quartiers populaires, est sensible aux préjugés antijuifs ». Se gardant bien de préciser ce qu’ils entendent par « population », les rédacteurs de ce torchon emploient à dessein une expression de l’extrême droite dont ils ne peuvent ignorer qu’elle est destinée à stigmatiser les musulmans, et plus largement tous les habitants des quartiers populaires, comme soi-disant intrinsèquement antisémites, et comme ayant besoin pour penser que l’on flatte les préjugés que Le Monde leur prête.

Pas davantage de précisions non plus, bien-sûr, sur les « clins d’œil » que Jean-Luc Mélenchon adresserait à cette « population » à des « fins électorales ». Car si les rédacteurs de cet édito en venaient à expliciter leur pensée – ce que le manque de courage les empêchera de faire – ils seraient contraints d’assumer sans réserve d’interprétation le racisme qu’ils propulsent.

Cet édito évoque également une « rupture avec la longue tradition de lutte contre le racisme et l’antisémitisme de la gauche », un « renouement avec [des] dérives antijuives », les « dérives » de Jean-Luc Mélenchon, le « déni » de la France insoumise. Là encore, on n’en saura pas plus sur ces accusations que Le Monde ne fonde sur absolument rien, insinuations fielleuses qu’aucun élément – même fantasmé –, qu’aucune mise en cause, et bien-sûr, qu’aucune condamnation, ne viendra corroborer.

Comble de l’ironie, il est même reproché à la France insoumise, par ces dérives dont on ne saura pas lesquelles elles sont, de « faire le jeu de l’extrême droite ». Alors que la France insoumise a massivement manifesté ce 22 mars partout en France contre l’extrême droite et ses idées et qu’elle est la force politique dotée du programme le plus ambitieux pour abolir le racisme et toute forme de discriminations, cette accusation est aujourd’hui courante dans la bouche et sous la plume de ceux qui craignent pour leurs propres intérêts et leur propre domination. 

Au-delà du cas de cet édito du 21 mars, l’obsession du Monde pour la France insoumise s’impose depuis des années avec une constance implacable. Ainsi, rien que le 21 mars, deux autres articles à charge contre la France insoumise paraissaient. L’un d’eux reprenait aussi dans son titre le discours de l’extrême droite et des soutiens du génocide en pointant la prétendue « dérive antisémite “insoumise” ». Puisque le ridicule ne tue pas, il y est même écrit, sans que personne à la France insoumise n’ait jamais amorcé le milliardième d’un tel raisonnement, que LFI considérerait Israël « pire que le nazisme ». Le naufrage intellectuel du Monde est total.

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https://twitter.com/JLMelenchon/status/1903390035560337861
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Source : Le Monde – florilège non exhaustif de ces derniers mois

Empire Bolloré : quand Michel Onfray vend la mèche

En 2024, Vincent Bolloré et les dirigeants du groupe Canal juraient devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale que le milliardaire n’intervenait pas sur les contenus et la ligne éditoriale de ses médias. Mais pas de chance pour eux, cette semaine sur le plateau de CNEWS – chaîne appartenant à Vincent Bolloré – le pseudo-philosophe réellement réactionnaire Michel Onfray a révélé que c’était Vincent Bolloré lui-même qui lui a demandé d’intervenir sur sa chaîne.

Alors que le délit de faux témoignage devant une commission d’enquête est passible de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende, le député de la France insoumise Aurélien Saintoul, qui avait notamment conduit les auditions de la commission d’enquête en sa qualité de rapporteur, annonce saisir la présidence de l’Assemblée nationale en vue d’un signalement à la justice ainsi que l’Arcom pour non-respect du principe d’indépendance.

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https://twitter.com/A_Saintoul/status/1902734768732602452

Après les acharnements et le harcèlement de la presse bourgeoise, les poursuites contre le députés LFI Carlos Martens Bilongo classées sans suite pour absence totale d’infraction

En mai 2023, après des fuites judiciaires devenues fréquentes, le député de la France insoumise Carlos Martens Bilongo était accusé d’avoir commis des délits de blanchiment d’argent, de fraude fiscale et d’abus de biens sociaux. Pendant des jours, les plateaux de la presse bourgeoise ont disserté sur la prétendue affaire sans mener aucune enquête. Prétexte rêvé pour s’en prendre à la France insoumise et à l’un de ses députés, cette cabale a conduit à des semaines de cyberharcèlement, souvent à caractère raciste, de Carlos Martens Bilongo.  

Après qu’une enquête ait été ouverte par le parquet de Pontoise suite à un signalement de Tracfin – la cellule anti fraude fiscale et blanchiment du ministère de l’Économie – le parquet de Pontoise a été dépaysé vers le parquet de Nanterre et le patron de Tracfin évincé dans des conditions encore non-établies.  

Finalement, après presque deux ans d’une enquête approfondie sur l’intégralité des comptes personnels et professionnels de Carlos Martens Bilongo, le parquet de Nanterre a classé l’affaire sans suite en raison d’une absence totale d’infraction.  

Étrangement, les heures d’antenne sur les accusations portées contre Carlos Martens Bilongo en 2023 ne se retrouvent pas aujourd’hui sur les plateaux de télévision pour dire sa parfaite innocence.   

Les circonstances de ces dénonciations et des violations du secret de l’enquête pénale font désormais l’objet d’une enquête pénale. Une nouvelle plainte pour dénonciation calomnieuse sera déposée par Carlos Martens Bilongo qui demande aujourd’hui l’ouverture d’une commission d’enquête sur l’usage de Tracfin.

https://twitter.com/BilongoCarlos/status/1901653983980097854

« On est dans la rue tous les deux comme ça, je te mets en sang. Je te le dis. » : révélations sur les méthodes de Cyril Hanouna

Mediapart publiait la semaine dernière une enquête sur l’atmosphère violente entourant les émissions de Cyril Hanouna. Lynchage dans les loges de Touche Pas à Mon Poste, humiliations à répétition, menaces physiques, insultes de journalistes, articles de presse censurés. Tout y est.

Ainsi par exemple, en octobre 2019, l’humoriste Malik Bentalha vient faire la promotion de son spectacle sur Touche Pas à Mon poste. Au même moment, Mediapart rapporte que le producteur Jean-Rachid Kallouche, proche d’Hanouna, va se rendre dans la loge de Malik Bentalha et tabasser son manager avec plusieurs hommes. En cause ? Un litige sur la carrière de l’humoriste.

On apprend également, enregistrement à l’appui, que Cyril Hanouna a menacé en 2023 son chroniqueur Matthieu Delormeau en pleine émission : « On est dans la rue tous les deux comme ça, je te mets en sang. Je te le dis. »  La raison ? Delormeau n’a pas ri aux blagues de Cyril Hanouna, car deux proches à lui étaient gravement malades.

Comme le note la députée de la France insoumise Alma Dufour : « Hanouna a créé un système à sa gloire, où il humilie et insulte une cour de chroniqueurs prêts à toutes les dégradations pour un peu d’attention. Mais chaque tyran connaît une fin. Les condamnations d’Hanouna, notamment celle qui a suivi le lynchage de Louis Boyard sur son plateau, ont provoqué la chute de C8. Il finira sur W9 en septembre, qui connaîtra le même destin si l’enfant roi a une nouvelle fois tous les droits. »

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https://twitter.com/alma_dufour/status/1902399225482072545

Par Eliot Martello Hillmeyer

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