La tension et la contre-mobilisation étaient trop fortes : le Rassemblement National (RN) de la Creuse a fini par annuler sa conférence et la venue d’Alice Cordier/Kerviel, dirigeante du groupuscule raciste Némésis, prévue le 7 février, dans le village creusois de Saint-Laurent.
Cette annulation fait suite à un intense militantisme contre la venue de Cordier, et les propos racistes, dont l’intéressée est coutumière, qui risquaient d’être tenus. Plusieurs organisations syndicales, associatives et politiques se sont dressées contre le RN, demandant au maire de la commune concernée une annulation de la conférence. L’insoumise Catherine Couturier a pris une grande part dans la bataille. Finalement, c’est le RN lui-même qui annule l’événement, prétextant un autre événement du parti le même jour… à 300 kilomètres de là ! Notre brève.
Face aux antifascistes, le RN se dérobe
Pour rappel, plus d’une vingtaine d’organisations, dont LFI, avaient appelé à une mobilisation contre la venue de Cordier, le jour de sa venue à Saint-Laurent (Creuse), dans une lettre au maire de la commune, proche du PS.
L’élu avait finalement reçu ces organisations, pour déclarer ne pas pouvoir prendre de décision d’annulation, tout en promettant une concertation avec la préfecture. Sans plus de détails, quelques jours après, ce mardi 4 février, la venue d’Alice Cordier est annulée par le RN, par la voix de sa déléguée départementale, Camille Dos Santos.
Pour aller plus loin : Dans la Creuse, LFI se mobilise contre le groupuscule raciste d’Alice Cordier et le RN
Elle prend alors prétexte de la venue, le 7 février, de Jordan Bardella, en Gironde… à 300 kilomètres de là ! Une explication qui cache mal la dérobade des troupes lepénistes. Mais le parti précise bien que la conférence est « reportée », à une date ultérieure. La vigilance demeure donc nécessaire. La mobilisation antifasciste de Saint-Laurent est bien maintenue, toujours « festive » d’après l’Insoumise Catherine Couturier, le 7 février à Saint-Laurent. Des Insoumis de toute la région ont d’ores et déjà prévu de s’y rendre, pour montrer que dans la Creuse, le fascisme ne passera pas.
Par Alexis Poyard