Bergère de France est l’une des dernières filatures de laine en France. L’entreprise meusienne avait été placée sous redressement judiciaire, elle peut finalement devenir une société coopérative (Scop). Notre brève.
D’un redressement judiciaire à une société coopérative, le sauvetage de la laine Bergère de France
57 salariés se sont engagés à la reprendre et la redresser, sauvegardant 70 emplois dans un domaine ou le savoir-faire français se perd. « Enfin, on voit des sourires sur les visages, c’est un projet qui se concrétise enfin », déclare Jean-Michel Nicolas, le directeur général de la Scop via France Bleu. Il ajoute « Ce n’est pas l’aspect financier qui les a motivés initialement. C’est l’histoire des salariés, leur lien très affectif avec Bergère de France… On a même été surpris par des personnes à un an de la retraite qui n’ont pas voulu partir, pour aller jusqu’au bout, pour vivre cette nouvelle histoire ».
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Les 57 salariés ont désormais chacun une part dans la société et en toucheront les bénéfices ; ils ont aussi opté pour une organisation plus horizontale. Pour le directeur général, c’est surtout l’occasion de se recentrer sur le marché français et de sauvegarder les outils et connaissances des équipes. « On se recentre sur le marché français, et pourquoi pas sous-traiter pour des clients qui, hier, achetaient à l’étranger. C’est une véritable opportunité, mais pour ça il faut qu’on sauvegarde ces outils, et notre connaissance », explique-t-il. La lutte paie.
Crédits photo : « Filature Bergère de France », Vidibio, CC BY-NC-ND 2.0, Flickr, pas de modifications apportées.