Beaujon. L’Insoumission et Informations Ouvrières s’associent pour proposer à leurs lecteurs des contenus sur les résistances et les luttes en cours aux quatre coins du pays. À retrouver sur tous les réseaux de l’Insoumission et d’Informations ouvrières.
Les files d’attente s’allongent dans les couloirs de l’hôpital Beaujon à Clichy (92) : après celle des patients qui attendent d’être pris en charge aux services d’urgences, il y a celle des personnels qui font la queue au bureau des « réquisitions » pour récupérer leur assignation. La direction a beau annoncer des chiffres pour le moins farfelus, dirons-nous, la réalité est sans appel : le nombre de personnels qui se déclarent grévistes est de plus en plus important depuis le début de la grève engagée lundi 14 octobre par les personnels avec les organisations syndicales CGT FO et SUD de l’hôpital.
La raison : des plannings qui dégradent considérablement les conditions de travail. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Les personnels sont à cran : il manque des bras et des lits partout. Ce n’est d’ailleurs pas propre à l’hôpital Beaujon. Dans tous les établissements de l’assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP), à quelque chose près, ce sont les mêmes problèmes. Le personnel en grève appelle à un rassemblement le 30 octobre. Notre brève.
Grève du personnel de l’hôpital de Beaujon : un appel à manifester prévu le 30 octobre
Face à cette situation dont le gouvernement porte l’entière responsabilité, et que le « septennat » Macron a considérablement accélérée (1), les organisations syndicales ont organisé une assemblée générale (AG) des personnels dès le début du mois d’octobre pour lancer un ultimatum avant le déclenchement de la grève. Cet ultimatum n’a pas été entendu par la direction.
En conséquence, cette dernière n’a pas laissé d’autre choix aux organisations syndicales que d’organiser la grève, avec piquet de grève dans le hall de l’hôpital, jours et nuits, et caisse de grève abondée par des soutiens nombreux et réguliers. Jeudi 17 octobre, le seul député LFI des Hauts-de-Seine, Aurélien Saintoul, est venu apporter son salut et son soutien à la grève des personnels lors de l’AG.
Pour aller plus loin : Macron et l’hôpital en 10 chiffres : pourquoi plus de 150 personnes ont été tuées en un mois faute de moyens ?
Mardi 22 octobre, l’AG – plus nombreuse – a appelé, d’une part, à s’adresser à tous les personnels hospitaliers de l’AP-HP – et au-delà – pour les inviter à se réunir en AG pour les rejoindre. D’ores et déjà, des délégués syndicaux de l’hôpital Tenon, de l’Hôtel-Dieu ou de l’hospitalisation à domicile (HAD) étaient présents à l’AG. D’autre part, l’AG appelle la population qui réside aux alentours à un rassemblement qui se tiendra devant l’hôpital Beaujon, mercredi 30 octobre prochain. Une lutte à suivre de près.