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Précarité étudiante : les files d’aide alimentaire persistent, LFI bataille pour faire voter le repas à un euro pour tous

Précarité. Des files d’attentes à perte de vue, à Bordeaux, Paris, Marseille, Nantes, partout en France. C’est le pain quotidien de milliers d’étudiants contraints de recourir à l’aide alimentaire car affamés par les politiques macronistes depuis des années. Un sinistre constat rappelé par l’une des rares voix à se préoccuper de leur sort, celle de Jean-Luc Mélenchon lors de son meeting à Cahors : « Un étudiant sur trois saute des repas. Un étudiant sur cinq va à l’aide alimentaire. Notre pays n’est plus capable d’élever sa jeunesse. On parle de nos gosses ! ».

Le leader de LFI a encouragé tout un chacun à signer la pétition lancée par le députée LFI Louis Boyard. L’objectif ? Faire passer le repas à 1 euro pour tous les étudiants. « Faites-la signer ! Convainquez ! » a insisté le leader de LFI, l’une des seules voix en France à porter des propositions concrètes pour répondre à la situation dramatique endurée par le jeunesse du pays. Si cette pétition atteint 500 000 signatures, la proposition devra être débattue et votée à l’Assemblée nationale. Notre brève.

Une précarité étudiante grandissante sous Macron

Cette pétition prend place dans un contexte inquiétant de précarité étudiante. Selon une étude menée par l’IFOP, 61 % des étudiants ont déjà sauté un repas par manque d’argent. À cause de l’inflation, 73 % d’entre eux ont changé leurs habitudes d’achat en consommant des produits moins chers, un sur deux a réduit les portions de leurs repas, et 46 % ont supprimé certains repas.

Pour aller plus loin : Files d’aide alimentaire : la précarité étudiante persiste, le gouvernement se tait

Or, presque un étudiant sur deux ne mange pas régulièrement au sein d’un restaurant universitaire. Les prix trop élevés font partie des trois premières explications de ce choix. Assurer le repas à 1 euro, c’est donc assurer des repas à des étudiants qui peinent de plus en plus à se nourrir convenablement.

Les réseaux de solidarité comme seul recours

Face à ce constat alarmant, les réseaux de solidarité étudiante s’organisent. Par exemple, l’association Cop1 porte assistance à tout étudiant dans le besoin. Elle distribue 110 000 paniers chaque année sur tout le territoire, au rythme de 21 distributions par semaine.

Le Syndicat de Combat Universitaire de Montpellier (SCUM) a aujourd’hui-même, organisé une distribution qui a réuni 1 200 étudiantes et étudiants. Il dénonce : « c’est le bilan effroyable de 7 ans sous Macron ». La France insoumise, porteuse de la pétition pour le repas CROUS à 1 euro, met aussi la main à la pâte. Samedi 26 octobre, les jeunes insoumis d’Île-de-France organisent une collecte alimentaire en vue d’une distribution. Ils réaffirment leur programme : s’ils exigent bien sûr le repas à 1 euro, ils affirment aussi qu’il « est temps de mettre en place une allocation d’autonomie pour les jeunes ! ».

Pour signer la pétition, c’est par ici.