Retraite. Le budget 2025 est sorti avec à la clé, une saignée budgétaire jamais vue : 60 milliards d’euros. Au programme : saignée des services publics et vol des retraités. La justification ? « Redresser les comptes » pour satisfaire aux injonctions européennes sur le déficit. Sauf que le déficit a explosé en raison des quelques 69 milliards d’euros donnés en cadeau chaque année, depuis 2017, aux riches et aux multinationales.
Quant à l’évolution des chiffres du déficit, elle interroge en haut lieu. Le député LFI Eric Coquerel a prévu de transformer la commission des finances en commission d’enquête pour faire toute la lumière sur ces variabilités. Qui a menti ou a été incompétent ? Les comptes ont-ils été truqués par Emmanuel Macron par l’intermédiaire de son ministre des Finances, Bruno Le Maire ? Les réponses arriveront vite. Et les retraités les attendent… Le budget acte 150 euros en moins pour chaque retraité en raison du report de l’indexation des pensions sur l’inflation. Notre brève.
Report de l’indexation des pensions de retraites : le coût de canif dans le pouvoir d’achat des seniors
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 prévoit une large diminution des dépenses de la « branche vieillesse ». Son déficit est estimé à 6,3 milliards d’euros en 2024 ; il devra être réduit à 3,1 milliards en 2025. Le problème des personnes âgées, vous comprenez, c’est qu’elles nous font perdre de l’argent…
Pour aller plus loin : Budget – Michel Barnier prépare ses 60 milliards de saignée austéritaire dans les services publics
Le gouvernement propose donc de reporter l’indexation des pensions retraites sur l’inflation du 1ᵉʳ janvier au 1ᵉʳ juillet. Ce décalage lui permettra certes d’économiser 4 milliards d’euros. Mais cette coupure représente 200 à 300 euros en moins pour chaque retraité. Cette décision prend place dans une France où deux millions de seniors vivent sous le seuil de pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 1 216 euros par mois.
En cinq ans, le taux de pauvreté est passé de 7,5 % à 10,6 % chez les 65-74 ans. Les femmes en sont les premières victimes : elles subissent plus souvent le sous-emploi, le temps partiel et les ruptures de carrière. Or, pour ces personnes, 300 euros est une somme décisive : il s’agit de pouvoir manger, se loger, s’habiller. Ce n’est pas à elles de se serrer la ceinture alors que les dividendes des patrons explosent.