Hôpital. C’était il y a un an. Emmanuel Macron était ridiculisé par un jeune homme de 25 ans. Le président de la République était en déplacement à Saint-Léonard de Noblat, en Haute-Vienne. Et le chef de l’État n’était visiblement pas prêt. Il croise Damien Maudet, devenu depuis député LFI : «Vous feriez mieux d’aller au CHU, il y a 15% de soignants qui sont absents. Ils sont tous en burn-out. Là-bas, on sent les effets de votre politique : vous avez fermé 17 900 lits en 4 ans ». Le président bégaye. Le jeune insoumis poursuit et souligne la fermeture de 5 768 lits d’hôpital en 2020 en plein Covid.
Un an plus tard, l’hôpital est toujours en burn-out. Un complément d’enquête vient rappeler la réalité de notre hôpital. Un médecin urgentiste lanceur d’alerte a pris le risque de filmer le quotidien de son service au CHU de Strasbourg. « J’ai sept ambulances qui sont en attentes. On ne peut pas assurer la sécurité des patients. On est dans cette situation de catastrophe, de guerre, continuellement. Certains patients attendent depuis 7 jours sur un brancard ».
Les députés insoumis se sont rendus dans plus de 80 établissements dans 30 départements du pays pour faire remonter les témoignages des personnels et des patients. Ils en ont tiré un rapport choc sur l’Hôpital public, intitulé « Allo Ségur », qui devrait faire l’effet d’une déflagration dans le pays : 2/3 des soignants sont en burnout, 25% des soignants ont des pensées suicidaires. L’Hôpital public se meurt dans la 6ème puissance du monde, des patients meurent sur des brancards dans les couloirs de nos hôpitaux.