Macron

Macron : « apaisement », jour 4

Macron s’est donné 100 jours pour apaiser la colère du peuple. Croit-il vraiment en ce qu’il dit ? En tout cas, plus personne ne l’écoute. Les résistants à la retraite à 64 ans et au mépris du Président semble s’être lancés un challenge, parfois appelé Casserole Olympique. Le principe est simple : accueillir chaque déplacement du chef de l’État et des membres du gouvernement par des actions coup de poing, des chants contestataires, des huées et bien sûr, des concerts de casseroles, appelés « casserolades ».

Après un déplacement chahuté à Sélestat (Alsace) hier, Ganges (Hérault) l’attendait avec un comité d’accueil révolté. Impossible pour le président de se déplacer dans le pays sans devoir affronter la colère des Français. Ainsi s’exprime la censure populaire. Notre brève.

Après Sélestat, Ganges se révolte contre la visite de Macron

Dans la nuit, la ville est décorée par les résistants. Les messages fleurissent aux fenêtres et sur les devantures des magasins. À l’arrivée du Président, les 600 CRS semblent insuffisants pour contenir la foule qui se presse pour faire entendre sa colère. Pour rappel, Ganges est une ville de… 4000 habitants.

Macron était venu visiter une école. À peine a-t-il franchi le pas de la porte que la CGT coupe le courant dans l’établissement. Ce sera visite dans le noir et discours sans micro. Pour clore ce déplacement de Macron à Ganges, les résistants à la retraite à 64 ans ont carrément bloqué tous les accès de la ville pour empêcher le chef de l’État de repartir.

Jour 4 de l’apaisement, journée de la colère cheminote 

Au petit matin, les dépôts de bus et les gares sont occupés à Lille, Lorient, Saint-Quentin, Rennes, Trappes. À Paris, suite à l’Assemblée générale des cheminots à Gare de Lyon, les manifestants contre la retraite à 64 ans envahissent Euronext, la Bourse de Paris à la Défense. 

Dans la foulée, le cortège parisien part de l’Hôtel de ville et part en direction du siège du MEDEF. On y entend les slogans habituels : « On est là, on est là ! Même si Macron ne veut pas, nous on est là ! », « Macron démission »… Mais un autre prend une importance toute particulière au vu de la destination de la manifestation : « C’est pas les retraités qui nous coûtent cher ! C’est les patrons et les actionnaires ! ».

Demain, nouvelle journée de casserolades ? 11 membres du gouvernement seront aux 4 coins de la France, selon l’association ATTAC, tenant régulièrement à jour une carte de leurs déplacements. « Les casseroles sont la voix du peuple », déclare Jean-Luc Mélenchon. Macron va-t-il tenir 100 jours au son des casseroles ?