« Fragiles, glandus, assistés, feignasses » : voilà comment Sarah Saldmann, avocate et chroniqueuse sur RMC, parle des Français en arrêt maladie. Des propos tenus ce 8 septembre sur le plateau de l’émission « Les Grandes Gueules » sur RMC. Des attaques contre les « assistés », les « allocs », contre notre modèle de Sécurité sociale, tristement répandues en cette rentrée, ne ciblant jamais les assistés d’en haut, responsables de l’immense majorité de la fraude dans notre pays. Sarah Saldmann n’en est pas à son premier coup d’essai réactionnaire. Nouvel épisode de notre série sur les éditorialistes de plateaux. Notre article
Mépris, arrogance et déconnexion : le discours réactionnaire de Sarah Saldmann
Indifférence face à la crise climatique (« Je me fous de l’écologie »), déconnexion avec le réel (« On n’est pas riche à 7000 euros par mois »), médisance à l’égard de la jeunesse mobilisée (« Une bande de gamins en sarouel semi-bobo »)… Et maintenant de la haine brute déversée contre les travailleurs en arrêt maladie ? Sarah Salmdann a un discours réactionnaire.
Il faut écouter plusieurs fois l’extrait en question pour réaliser la violence des propos de l’avocate. « On est malade parce qu’on veut glander chez soi et avoir la paye qui tombe ! », assène pour commencer l’avocate. « C’est quoi ces gens qui foutent rien ? C’est quoi ces glandus, ces assistés et ces feignasses ? » martèle-t-elle ensuite. S’en suit une comparaison entre ces « feignasses » de travailleurs qui demandent soi-disant des arrêts maladies pour tout et n’importe quoi, et les professions libérales qui ne seraient jamais malades. Pourquoi ? « Mais parce que ce ne sont pas des faibles ! », renchérit Sarah Saldmann. « C’est quoi ces fragiles, c’est quoi ces faibles ? » demande-t-elle pour finir. Déconstruite, Sarah Saldmann.
700 millions de fraude sociale, 80 milliards de fraude fiscale. Mais l’éditorialiste Saldamnn préfère cracher sur sur la Sécurité sociale, attaquée chaque jour par les néolibéraux, plutôt que sur les assistés d’en haut qu’on ne voit jamais et qui confisque l’immense majorité des richesses. Quelle courage ! Un discours omniprésent dans les médias traditionnels. Des propos que les insoumis ne laisseront jamais passer.