Dans un échange passionné mais respectueux avec un syndicaliste policier, Jean-Luc Mélenchon détaille les mesures à prendre pour rompre avec le fonctionnement actuel de la police et refonder une véritable police républicaine.
À Fabrice, qui l’interroge sur sa manière de “montrer son soutien à mes collègues”, le candidat de l’Union Populaire commence par rappeler une évidence pour qui écoute véritablement ses propos : « Je ne suis pas anti flic, je ne suis pas anti juge, je suis un républicain, mais j’ai le droit de critiquer. Je ne suis pas d’accord avec le fonctionnement actuel de la police, comme je ne suis pas d’accord avec le fonctionnement actuel de l’hôpital par exemple. Je pense qu’il faut changer beaucoup de choses, qu’il faut tout changer ».
Première critique du système actuel : « pourquoi il y a eu 13 suicides dans la police depuis le début de l’année ? ». Macron agite les peurs et les divisions, mais ne fait rien pour résoudre ce problème. Les députés insoumis ont demandé à l’Assemblée nationale une enquête pour comprendre les causes de ce phénomène désastreux. Fin de non recevoir des automates députés marcheurs.
Deuxième critique : « le code de déontologie interdit que l’on tire dans le visage, comment expliquer alors que ce soit arrivé 32 fois ? ». Le député a une proposition claire : « ce qu’il faut, c’est désarmer la police dans les manifestations, je suis contre les flash-ball, les grenades de désencerclement, les grenades assourdissantes ». Il n’y a qu’à regarder chez nos voisins pour voir qu’il existe d’autres moyens, visiblement bien plus efficaces, pour maintenir l’ordre en manifestation.
Troisième critique, la plus fondamentale : « aucune société civilisée ne peut fonctionner si une partie de la population regarde la police comme un corps étrangers ». En 2015, après les attentats à Charlie Hebdo, les policiers étaient nos héros. Comment est-il possible que seulement sept ans plus tard, la défiance ait autant augmenté ?
Le président de la République sortant — et bientôt sorti — porte une lourde responsabilité. C’est dramatique. Les policiers rendent un service public, celui de garder la paix. Jean-Luc Mélenchon propose de refonder ce service public de la cave au grenier, pour répondre aux besoins de la population et permettre aux agents du service public d’être fiers de leur travail.
Au programme :
- Recrutement dans la police judiciaire pour traquer les grands criminels et attaquer le crime à la source.
- Réforme de l’IGPN, aujourd’hui totalement décrédibilisé pour que les mauvais comportements de certains cessent de salir toute une profession.
- Démantèlement des BAC et retour de la police de proximité.
Des mesures concrètes pour garantir vraiment la paix civile, pour une police au service de toutes et tous.