Scandale : les prix explosent, la macronie refuse de bloquer les prix


La pauvreté a explosé sous le quinquennat d’Emmanuel Macron. 10 millions de Français et Françaises vivent en dessous du seuil de pauvreté. 8 millions d’entre eux ont eu besoin de l’aide alimentaire. 12 millions de personnes sont en situation de précarité énergétique.

Les prix explosent en France

Les prix des produits de première nécessité pèsent lourdement sur le budget des millions de personnes, laissant un nombre croissant de foyers dans la précarité énergétique et l’insécurité alimentaire. Prenons l’exemple du prix du gaz : il a augmenté de +57 % de janvier à octobre 2021, avec des hausses spectaculaires depuis l’été 2021, +10 % en juillet 2021, +5 % en août, +8,7 % en septembre et +12,6 % en octobre.

Les mesures prises par le gouvernement ne permettront pas aux consommateurs de faire face à ces hausses de prix. Les montants du chèque énergie et de l’indemnité inflation sont insuffisants (100 euros). Le constat est sans équivoque : le choix des mesures annoncées par le Gouvernement, notamment ce chèque et l’indemnité inflation, est davantage déterminé par des choix électoraux que par leur efficacité économique ou sociale.

Blocage des prix : la proposition de loi de Mélenchon et Bernalicis

Face à la hausse des prix et à cette situation d’urgence sociale, il est urgent d’agir, de proposer les bloquer les prix des produits de première nécessité. C’est ce que le but de cette proposition de loi, présentée par Jean-Luc Mélenchon et Ugo Bernalicis.

Les députés de la France insoumise proposent d’étendre les situations dans lesquelles il est possible de bloquer les prix. Si cette proposition de loi avait été adoptée, il aurait été possible de bloquer les prix dans une « situation d’urgence sociale ». Le Gouvernement aurait ainsi pu bloquer les prix, pour une durée indéterminée, de tous les biens si ces prix augmentent trop et compromettent la sécurité matérielle et des moyens dignes d’existence de tous les citoyens et toutes les citoyennes.

Blocage des prix de 5 fruits et légumes de saison

Dans cette proposition de loi, les député.es de la France insoumise souhaitent également bloquer, de manière pérenne, le prix de produits de première nécessité, notamment de cinq fruits et légumes de saison. La fixation du prix de ces fruits et légumes se fera en coopération avec les organisations syndicales et les paysans et paysannes. Ces prix bloqués ne pourront pas être inférieurs aux coûts des produits, afin d’assurer une revenu décent aux agriculteurs et agricultrices.

La Ministre Agnès Pannier-Runacher a commencé ses discours en indiquant que « c’était une mauvaise réponse à une bonne question ». Elle a ensuite complimenté la politique menée par le Gouvernement, notamment sur l’emploi ou le chômage. Elle a ensuite tenu des propos caricaturaux sur le modèle auquel serait attaché la France insoumise : le Venezuela. Finalement, la Ministre Agnès Pannier-Runacher n’avait que peu d’arguments contre le blocage des prix, et ce d’autant plus que son Gouvernement a décidé de les bloquer à différentes reprises, par exemple celui des masques.

Quand Ugo Bernalicis rappelle la pauvreté à la Ministre de l’industrie

Ugo Bernalicis est revenu sur les « inepties » de la Ministre Agnès Pannier-Runacher, notamment sur l’emploi. Ugo Bernalicis a rappelé la hausse continue du nombre de travailleurs pauvres. Concernant le pouvoir d’achat, Ugo Bernalicis a rappelé que les plus pauvres se sont appauvris au cours du quinquennat : les 5% les plus précaires ont perdu 5% de leur pouvoir d’achat sur les 4 dernières années.

Dans son discours initial et au cours des débats sur les amendements, le député de la République en marche Kasbarian a tenu des propos caricaturaux sur le blocage des prix, qui pourrait générer des pénuries et au développement du marché noir. Et ce alors même que la majorité a décidé de bloquer le prix de certains produits comme indiqué ci-dessus. Une nouvelle incohérence au compteur de la République en marche. La majorité parlementaire s’est entêtée à défendre le triste bilan d’Emmanuel Macron, en termes d’emploi et de pouvoir d’achat.

Quand Les Républicains remercient les insoumis de ramener le pouvoir d’achat dans le débat

Les Républicains ont remercié le groupe de la France insoumise de mettre les thématiques du pouvoir d’achat et de la précarité dans le débat. Ils ont ensuite rappelé que les « satisfécits » du Gouvernement ne pourront pas cacher la précarité et de la pauvreté grimpantes en France. Toutefois, ils se sont opposés à cette proposition de loi car ils sont pour une économique du marché avec une libre fixation des prix. Discours également incohérent, puisque les Républicains ont indiqué que cela n’empeche pas la puissance publique d’orienter et de réguler les marchés.

Partageant le constat de l’urgence sociale dans laquelle se trouve la France, le groupe communiste a annoncé qu’il voterait pour le texte. Après une abstention en commission, les socialistes ont également annoncé soutenir cette proposition de loi.

Lors du débat sur les amendements, des député.es de la France insoumise ont pris la parole sur différents sujets, notamment sur l’eau. Mathilde Panot a défendu un amendement visant à règlementer le prix de l’eau, en garantissant la gratuité des premiers mètres cubes indispensables à la vie, tout en instaurant une tarification progressive et différenciée selon les usages. Mathilde Panot a rappelé que le droit à l’eau et l’assainissement est bafoué en France. Dans le contexte sanitaire actuel et au vu des gestes barrières, ce non-application du droit à l’eau est une honte.