Violation du droit à l’eau en Guadeloupe : Panot et Mélenchon saisissent la Défenseure des droits

Ce lundi 13 décembre, Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle et Mathilde Panot, présidente du groupe LFI et de la commission d’enquête sur l’eau, ont saisi la Défenseure des droits au sujet de la violation du droit à l’eau et à l’assainissement en Guadeloupe. La saisine a été co-signée par Olivier Serva, député LREM de Guadeloupe, et rapporteur de la commission d’enquête. Le droit humain à l’eau et à l’assainissement a été reconnu en 2010 comme un droit fondamental par les Nations-Unies, sous l’impulsion de la Bolivie. En France, ce droit est pourtant bafoué.

En juin 2021, la députée Mathilde Panot s’était rendue en Guadeloupe pour constater les dégâts. La situation est désastreuse : la population subit quotidiennement des coupures d’eau, s’approvisionne avec des bouteilles d’eau ou à des citernes quand elle en a les moyens, 56% de la population n’est pas raccordée à un réseau d’assainissement, les canalisations sont en ruine, …Les enfants ratent jusqu’à un mois et demi de cours par an car il n’y a pas d’eau à l’école ! Pire, les nappes phréatiques et les cours d’eau sont empoisonnés au chlordécone. Cette situation indigne s’avère encore plus dangereuse en période de pandémie. Sans eau, les guadeloupéens ne peuvent pas accomplir le premier des gestes barrières : se laver les mains.

Depuis des mois, le groupe parlementaire LFI réclame des mesures d’urgence, comme le plafonnement du prix de l’eau en bouteille, 32% plus cher en Guadeloupe qu’en Hexagone; le déclenchement du plan « Orsec eau potable », qui prévoit la distribution gratuite de bouteilles d’eau à la population; ainsi qu’un plan massif d’investissement dans les réseaux de canalisations vétustes. En vain : le gouvernement et la majorité ont, à chaque fois, rejeté ces amendements. En 2022, en Guadeloupe comme partout dans le pays, nous garantirons le droit à l’eau et à l’assainissement pour toutes et tous!