Début septembre à Corbeille-Essonne des heurts entre habitants de la cité des Tarterêts et policiers avaient défrayé la chronique lorsque les policiers présents avaient abondamment gazé une mère des famille qui tentait de calmer les forces de l’ordre en train d’interpeller son fils. Depuis, les mères du quartier se sont organisées et ont monté le collectif “Gilets roses” pour apaiser les tensions entre habitants et forces de l’ordre et dénoncer les violences.
Lors d’une réunion publique le 6 septembre dernier, réunissant policiers, jeunes et parents du quartier, le commissaire Patrick Visser-Bourdon avait présenté ses excuses à une mère de famille gazée lors d’une intervention.
Il a ensuite été écarté par sa hiérarchie qui l’aurait accusé d’avoir “pactisé avec l’ennemi”.
S’excuser d’avoir gazé une mère de famille inquiète pour son enfant serait donc devenu une trahison pour la police.
Pour le collectif de mères, les associations et les habitants cette mise à l’écart est un signal inquiétant et ils redoutent une reprise des tensions dans le quartier. Le collectif des Gilets roses qui avait noué des liens avec ce commissaire, qui préférait le dialogue aux bombes lacrymogènes, s’inquiète d’une décision arbitraire et a mis en place une pétition qu’il fait signer aux habitants pour réintégrer au plus vite Patrick Visser-Bourdon.
Comme le dit Fatimata Sy, coordinatrice des Gilets roses : “S’excuser, c’est quelque chose d’honorable, ça ne fait pas un commissaire faible”, au contraire.