Dans la nuit du 21 au 22 juin 2019, soir de la fête de la musique, Steve Maia Caniço disparaissait dans les méandres de la Loire après y être tombé à la suite d’une charge policière.
S’en était suivi, comme trop souvent dans ce genre d’affaire, l’omerta. Personne ne savait rien, n’avait rien vu ni rien entendu. Le rapport de l’IGPN rendait des conclusions floues et surtout opaques, pour changer.
Cependant, le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc a choisi de poursuivre l’enquête. Après la mise en examen de deux commissaires de police et du directeur de cabinet du préfet, c’est au tour de Claude d’Harcourt, préfet de Loire-Atlantique de se voir à son tour mis en examen pour homicide involontaire.
Plus de deux ans après la tragique disparition du jeune homme de 24 ans, cette mise en examen d’un des principaux protagonistes de la chaine de commandement est une étape de plus dans la recherche de la vérité.
Comme pour Adama Traoré, Cédric Chouviat, Zineb Redouane, pour les 25 yeux crevés durant les gilets jaunes, les 5 mains arrachés, pour toutes les victimes de violences et de racisme policier, justice pour Steve.