La nouvelle vient de tomber, aujourd’hui, mardi 7 septembre 2021, la Cour de cassation rouvre le débat sur la complicité de crimes contre l’humanité de l’entreprise de ciment Lafarge après que celle-ci a avoué avoir indirectement financé l’organisation État Islamique (EI) pour poursuivre l’exploitation d’une cimenterie en Syrie. Les insoumis dénoncent ce scandale depuis 2016 et pointent du doigt l’Etat pour son inaction. Notre article.
En 2017, Lafarge avouait avoir indirectement financé l’organisation EI pour poursuivre l’exploitation d’une cimenterie en Syrie, entre 2012 et 2014. En juin 2018, l’entreprise, soupçonnée d’avoir versé près de 13 millions d’euros à des groupes terroristes, dont Daech était mise en examen pour crime contre l’humanité, première mondiale pour une entreprise de cette envergure. Cinq mois plus tard, en novembre 2019, la Cour d’appel de Paris annulait sa mise en examen pour « complicité de crimes contre l’humanité ».
Ce mardi 7 septembre 2021, près de deux ans après cette annulation, la Cour de Cassation décide d’invalider la décision de la Cour d’appel d’annuler ces poursuites. Cette nouvelle, démontre encore une fois que les services secrets français étaient au courant de cette affaire.
La France Insoumise (LFI) dénonce ces agissements depuis 2016, un combat mené par Danielle Simonnet qui à l’époque était coordinatrice du Parti de Gauche. L’actuelle oratrice nationale de LFI avait donc relayé ces informations au sein du Conseil de Paris. Le silence du gouvernement à ce sujet a toujours été pointé du doigt par les insoumis. Emmanuel Macron depuis son élection, ne s’est jamais exprimé à ce sujet.
En 2017, Jean-Luc Mélenchon disait déjà qu’« il faut punir Lafarge pour collaboration avec l’ennemi ». Lors de son meeting à Toulouse du 16 mai 2017, le candidat insoumis expliquait que s’il était élu, la légion d’honneur serait retirée aux patrons de l’entreprise.
Cette décision de la Cour de cassation est un début de victoire pour les insoumis qui luttent depuis des années contre cette collaboration avec l’ennemi. Affaire à suivre.