Des propos racistes ont été tenus sur les réseaux sociaux à l’encontre des tireurs Marcus Rashford, Jadon Sancho et Bukayo Saka, après la défaite de l’équipe d’Angleterre face à l’Italie, dimanche 11 juillet, en finale de l’Euro 2020. Les trois joueurs ont manqué leur tentative aux tirs au but, laissant l’Italie briser le rêve de l’Angleterre de récupérer la coupe après 55 ans (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.), pour s’adjuger un deuxième Euro.
Des menaces et des émojis singes sont venus polluer les comptes Twitter ou Instagram de Marcus Rashford, Jadon Sancho et Bukayo Saka. L’affaire a pris tant d’ampleur que le Premier ministre en personne a réagi. «Cette équipe d’Angleterre mérite d’être traitée en héros, et non (en victime) d’insultes racistes sur les réseaux sociaux, a twitté Boris Johnson. Les responsables de ces abus effroyables devraient avoir honte d’eux-mêmes».
La finale de l’Euro a par ailleurs été marquée par des incidents avec des supporters sans tickets qui ont réussi à pénétrer dans le stade en forçant des barrages de sécurité et en submergeant le personnel du stade. Une scène de violence avec des supporters frappant à coups de poing et de pied un homme d’origine asiatique dans les couloirs du stade, a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
La fachosphère a été omniprésente durant cet euro. En France, le jour du premier match des bleus contre l’Allemagne, l’extrême droite a lancé le hashtag #BoycottEquipeDeFrance, propulsé première tendance France toute la journée du 15 juin. La raison ? Que les joueurs de l’Équipe de France osent vouloir poser un genou à terre contre le racisme, ce qu’ont fait les joueurs anglais et italiens hier soir avant le coup d’envoi de la finale.
L’extrême droite ne supporte pas la créolisation de l’équipe de France qui met sous le feu des projecteurs la créolisation de la société. Hantée par l’obsession du « grand remplacement », la fachosphère refuse d’admettre le visage multicolore du pays, symbolisé par le trio d’attaque des bleus : Antoine Griezmann, Kylian Mbappé et Karim Benzema. En Angleterre aussi, l’extrême droite se déchaîne.