Ce dimanche 13 juin 2021, en meeting à Montreuil, Clémentine Autain, la candidate LFI à l’élection régionales en Île-de-France, a affirmé : « Valérie Pécresse fait la guerre aux maires qui ont déjà 30% de logements sociaux ». Des propos contestés par Valérie Pécresse. Pourtant, l’analyse des délibérations du Conseil Régional d’Ile-de-France est sans appel : Valérie Pécresse a mené une guerre sans merci contre le logement social depuis le début de son mandat en 2015.
Acte 1 : la très mal nommée mesure « anti-ghetto ». Votée dès l’année 2016, cette mesure consiste à refuser le financement des logements sociaux PLAI (dont le loyer est le plus abordable) pour les villes dont le taux de logement social est supérieur à 30 %. Cette mesure est un prétexte pour couper les subventions des villes populaires qui souhaitent lutter contre le mal-logement. N’oublions pas qu’en Île-de-France, deux tiers des demandeurs ont un revenu modeste qui correspond à un logement PLAI. Preuve supplémentaire de l’hypocrisie de Valérie Pécresse : si elle souhaitait réellement s’attaquer aux ghettos, la Présidente de Région se préoccuperait des villes de droite qui refusent d’appliquer la loi SRU fixant un minimum de 25 % de logements sociaux.
Acte 2 : coupes budgétaires à gogo. Chaque année, Valérie Pécresse a fait reculer les budgets disponibles pour soutenir la construction de logement social. Du jamais-vu dans l’histoire de la Région. La consultation des comptes administratifs est édifiante : comparé au précédent mandat, le budget du logement a été divisé par 2,5 ! La Région a tenté de camoufler cette baisse en maintenant le nombre de logement subventionnés. C’est la subvention par logement qui s’est effondrée au point de devenir un simple saupoudrage. (en moyenne, 3% du coût d’un logement PLAI…)
Acte 3 : l’effondrement. Les coupes budgétaires décidées par Valérie Pécresse se sont additionnées à l’austérité imposée par Emmanuel Macron aux bailleurs sociaux. Le résultat est catastrophique puisque la production de logement social en Île-de-France s’est effondrée. Après un pic en 2016 avec 35 977 agréments (première étape de la production), c’est la chute libre avec seulement 20 119 logements sociaux agréés en 2020. Ces chiffres sont alarmants car le nombre de mal-logés et de demandeurs de logement social explose.