Un tir de LBD sur un enfant jugé légitime par l’IGPN

Au bout de l’ignominie. Un jour de printemps presque comme les autres, à Lormont, dans la périphérie de Bordeaux, en Gironde. Un 8 avril sous le sempiternel « couvre-feu », où dans l’après-midi, le jeune Ismaël s’est rendu avec sa mère et sa petite sœur en poussette faire un peu de glisse au skate-park.

Il s’est trouvé qu’à ce moment là, 100 mètres plus loin, un groupe de jeunes caillassaient un équipage policier. Celui-ci a répliqué par des tirs de LBD. Seulement voilà, l’une des balles de défense de cette arme, a rebondi sur un arbre pour venir heurter Ismael. L’enfant fut, sous l’impact du choc, projeté au sol.

L’enquête de l’IGPN, la police des polices, dont on dit qu’elle lave plus blanc que blanc pour moquer sa partialité permanente et l’impunité générale des policiers qui en résulte, a confirmé que le petit garçon n’était guère visé mais qu’il fut bien touché par le projectile.
À l’heure où nous parlons le tir est considéré comme justifié par les « enquêteurs » car « l’intégrité physique des policiers était menacée par plusieurs personnes armées de pierres ».

De combien de moqueries, d’indignations surjouées, a pu écoper Jean-Luc Mélenchon en son temps, lorsqu’il avait réclamé le désarmement, autant que possible, des policiers du quotidien. Nous avons maints exemples des drames occasionnés par l’usage de ses armes de guerre, à commencer par la mort de Zineb Redouane, les multiples éborgnements et autres mains arrachées… Ces armes de guerre sont dangereuses.

Il faut une sacrée dose de cynisme pour continuer à laisser ce genre d’événement advenir et risquer la blessure d’innocents. Oui à une police de proximité garante de la paix civile.
Non aux Robocops en armes et aux shérifs tout-puissants ! Le programme de la France insoumise propose le retour d’une police de proximité, plus de moyens humains et matériels, et l’avènement d’une logique de désescalade lorsque des tensions se font jour.