Bernard Arnault plane au-dessus des cimes. Ce lundi 24 mai, sa fortune colossale de 186,3 milliards de dollars fut pour quelques heures la… première du monde. Et ce, devant le mastodonte Jeff bezos. Notre avatar du luxe à la française a été rattrapé à l’occasion de l’ouverture du Dow Jones puisque l’Américain est désormais le propriétaire de 187,5 milliards de dollars…
Au-delà de la course des petits chevaux, le secret de Bernard Arnault ? Détenir près de 50 % des parts de LVMH. En effet, covid ou pas, le groupe progresse de façon vertigineuse. Valorisé à 76 milliards de dollars en mars 2020, il bénéficie de la reprise chinoise et sa demande en babioles de marque pour atteindre un chiffre d’affaires de 12 milliards d’euros ! En progression de 32 % par rapport à la même période en 2020 et de 8 % par rapport à 2019. Merci patron !
Ces chiffres mirobolants se font l’écho de la montée en puissance du secteur du luxe depuis quelques décennies, en particulier dans les pays émergents. Apparemment, le goût de se démarquer socialement de la masse laborieuse ne connaît aucune frontière ni limites dans l’indécence. Est-ce vraiment de sacs en crocodile et de parfums hors de prix dont notre monde crépusculaire a besoin ? Notons qu’entre fin 2019 et aujourd’hui, la capitalisation boursière des principaux acteurs du luxe français (Kering, L’Oréal, Hermès, LVMH) a ainsi bondi de près de 40 %. À quand l’explosion de la bulle ? À quand une taxe sur les profiteurs de crise comme le demande les insoumis depuis de longs mois ?