Depuis des années, Danielle Simmonet, élue insoumise au Conseil de Paris, tente de lancer l’alerte. Il y a deux semaines, Europe 1 a enfin mis en lumière le scandale. Le cimentier français Lafarge déverse du béton et du plastique dans la Seine. Un écocide. Retrouvez l’édito de Danielle Simonnet, revenant sur le scandale, et proposant des pistes pour entamer, enfin, la bifurcation écologique.
L’une des centrales à béton du cimentier Lafarge à Paris, située à Bercy, déverse ses déchets, des particules de béton et de plastiques… directement dans la Seine. Non vous ne rêvez pas. La Mairie de Paris a même délivré un permis de construire pour que Lafarge multiplie par deux sa capacité de production de béton. Comment un écocide en plein Paris est-t-il possible ?
Une premier élément de réponses, renvoie à la diminution des inspecteurs et des effectifs de contrôle. Les multinationales font ce qu’elles veulent. Et même quand elles sont pris en flagrant délit d’écocide, l’amende à payer est dérisoire. Vinci, et son chiffre d’affaire de 50 milliards d’€, pour avoir pollué la Saine avec sa centrale à Béton de Nanterre, a été condamné l’année dernière à payer… 50 000€. Des cacahuètes. Il faut donc changer la loi pour instaurer de vrais sanctions. Et il faut engager la bifurcation écologique en sortant de la dépendance au béton, en développant l’éco-construction et les matériaux bio sourcés, comme nous l’explique Danielle Simmonet.