Le 21 juillet 2020, un accord a été trouvé sur le plan de relance européen. Derrière le coup de com’ du président de la République, abondamment relayé par les médias, se cache une toute autre réalité. En effet, Macron a cédé sur ses principaux objectifs. Explication en vidéo ci-dessous, dans l’édito de l’eurodéputé insoumis Manuel Bompard.
D’abord sur le montant qui ne sera finalement que de 750 milliards d’euros alors que 2 000 milliards auraient été nécessaire, de même pour la part de ce plan venant de subventions : 390 milliards au lieu des 500 milliards envisagés initialement.
Défaite également sur le budget de l’Union européenne, de nouveau en baisse sur des points stratégiques : la PAC, la transition écologique, la santé… De surcroît, le contrôle des budgets des États membres se trouve renforcé dans le cadre du semestre européen. On peut donc craindre de nouvelles cures d’austérité ordonnées par la Commission européenne.
Défaite encore sur les rabais. Macron voulait les supprimer, au final certains États « frugaux » ou plus exactement radins en ont obtenu de nouveaux. Même un État voyou comme les Pays-Bas, paradis fiscal qui coûte 10 milliards d’euros de recettes fiscales en moins aux États membres, a vu son rabais augmenter.
Au final, cet accord est donc une lourde défaite pour Macron, qui pourtant fait un plan com’ pour transformer cette défaite en victoire. Dans cet édito, Manuel Bompard, député européen de la France insoumise, vous explique en détail ce qui s’est vraiment passé dans le cadre de cet accord.