La France insoumise conclut en beauté son Assemblée représentative numérique

Au cours de la semaine du 29 juin 2020 s’est tenue l’Assemblée représentative de la France insoumise. Cet événement numérique, où 160 insoumis tirés au sort et 80 représentants des différents espaces du mouvement ont travaillé ensemble, a été l’occasion de faire un bilan de l’année écoulée. Il a aussi été l’occasion pour les insoumis d’aborder de nouvelles perspectives pour l’avenir du mouvement.

Un moment de convivialité et de travail innovant

Contexte sanitaire oblige, l’équipe numérique de la France insoumise a mis en place des outils numériques innovants pour renforcer l’efficacité au sein des groupes de travail. Des « tables numériques » ont été constituées, afin que les participants puissent échanger et travailler ensemble dans les meilleures conditions. Au final ce sont plus de 100 heures de travaux qui ont pu se dérouler lors de 10 groupes qui se sont retrouvés chaque jour de la semaine. Des points d’étapes étaient réalisés régulièrement lors de soirée en direct sur les réseaux sociaux du mouvement. Celles-ci ont réuni plusieurs milliers de spectateurs à chaque fois.

La convivialité n’a pas été en reste. On sait que les rencontres militantes sont l’occasion d’échanger, de discuter, parfois autour d’un verre. Mais comment faire quand chacun est derrière son écran ? La France insoumise a apporté une réponse ludique à cette question : les différents participants ont pu vivre une soirée conviviale en ligne, en jouant à des jeux en ligne, tels que skribbl.io ou PopSauce. L’occasion pour chacun d’échanger sur la semaine de l’Assemblée représentative, de faire connaissance, tout en vivant un moment convivial.

De nouvelles perspectives pour la France insoumise

L’Assemblée représentative a été l’occasion de revenir sur l’année écoulée. Les militants ont pu travailler sur les municipales, et sur la proximité entre les propositions des mouvements citoyens (Convention citoyenne pour le climat, gilets jaunes,…) et les propositions de l’Avenir en commun. L’Assemblée a aussi eu vocation à penser l’avenir du mouvement. C’est ainsi que les insoumis ont proposé de façon participative une résolution politique : « Plus que jamais, l’avenir en commun ! ». Elle s’est aussi prononcée sur les attaques odieuses dont a fait l’objet le mouvement et ses membres, en votant une déclaration solennelle contre le Lawfare. Elle a enfin examiné le texte de Jean-Luc Mélenchon : « L’eau et son assainissement, notre défi commun ! ».

De nombreuses nouveautés concernant l’organisation et les organes du mouvement ont été présentées aux insoumis. Une fondation, dont le principe a été voté en 2019, va voir le jour en septembre 2020. L’institut La Boétie sera un espace de réflexion, utile pour gagner la bataille idéologique, de par la réflexion sur les enjeux actuels, et de par les formations qui y seront dispensées. Une Agora, elle aussi votée en 2019, sera mise en place cet été. Elle permettra le débat argumenté entre les insoumis, et l’ouverture à d’autres citoyens.

Parmi les nouveautés qui verront le jour cette année, se trouvent aussi des organes et des mécanismes plus adaptés à l’échelon local. Un budget national participatif sera créé afin de financer les groupes d’action locaux, ainsi que des actions de solidarité concrète. En complément de ce soutien financier, un espace élections va voir le jour. Il permettra d’organiser et coordonner les prochaines campagnes au mieux, notamment les départementales et régionales.

Un meeting numérique inédit en conclusion

Pour achever son Assemblée représentative, les insoumis avaitent organisé un meeting « numérique » dans une configuration inédite. Un bon moyen pour les insoumis tirés au sort, mais aussi pour les autres de prendre connaissance des conclusions des travaux de l’événement. Le direct donnait également l’occasion de prises de paroles de différents orateurs du mouvement sur l’actualité.

Le meeting numérique s’est achevé par un discours magistral de Jean-Luc Mélenchon. L’occasion pour lui de montrer le ridicule des accusations portées contre la France insoumise. Le tribun a ensuite salué Younous Omarjee, qui a fait reconnaître l’esclavage comme crime contre l’humanité au Parlement européen. Jean-Luc Mélenchon a par ailleurs souligné l’importance de changer de modèle économique, pour en finir avec la destruction des droits des travailleurs et des écosystèmes. Durant tout son discours, Jean-Luc Mélenchon a insisté sur le rôle de la jeunesse dans la bifurcation écologique et sociale que les insoumis appellent de leurs vœux. En conclusion, ces mots : « On peut faire beaucoup d’erreurs en politique, mais jamais quand on est du côté des pauvres et des oubliés. ».

Par Roxane Charabot.